Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteur de 668 matches dans sa carrière, dont 467 dans le seul championnat de France, Grégory Coupet y a fait l’objet d’une grande admiration… mais aussi d’une certaine haine. Or, il affirme s’être nourri des quolibets dont il pouvait être la cible.
Formé et révélé à Saint-Étienne, il s’est dès lors automatiquement retrouvé dans le collimateur des fans de l’Olympique Lyonnais. Ce, avant d’écrire l’histoire du club rhodanien, et donc de se mettre à dos les supporters des Verts. Sans parler de sa fin de carrière au Paris Saint-Germain, qui en a également déçu plus d’un. Vous l’aurez compris, Grégory Coupet s’est fait de nombreux ennemis durant sa brillante carrière.
Les insultes, moteur de Grégory Coupet
Peu importe les couleurs qu’il portait et les cages qu’il défendait, Coupet n’échappait pas aux messages injurieux de par sa position sur le terrain. Impossible en effet pour un gardien de but de ne pas entendre les cris des supporters placés dans son dos. C’est d’ailleurs ce qu’il a confirmé dans le podcast « Les bruits du sport » de L’Équipe, affirmant toutefois qu’il parvenait à les filtrer afin de ne pas sortir de son match :
Grégory Coupet : Quand on est dans la cage, le bruit le plus fort, c’est certainement le brouhaha qui existe autour de nous. Nous, gardiens de but, on a les supporters derrière nous, assez proches. Souvent, d’ailleurs, ce sont les kops, donc des supporters plutôt bruyants. On a ça, mais je pense qu’on arrive à faire abstraction. Les bruits de ce genre, vous arrivez à les mettre en sourdine.
Capable de rester dans sa bulle, « Greg » savait néanmoins se servir des sons qui l’entouraient. Notamment lorsque ces derniers se voulaient plutôt flatteurs à son égard :
Grégory Coupet : Les bonnes choses, vous les prenez. Quand des gens vous encouragent, c’est toujours agréable ! Là, c’est intéressant de montrer qu’on les entend. Et puis, ça crée aussi un lien.
En revanche, pas question pour l’ex-international tricolore (34 sélections) de réagir ou se laisser affecter par les chants ou injures des supporters adverses. Tout du moins en façade, puisqu’il avoue s’être senti flatté lorsqu’il subissait pareil traitement :
Grégory Coupet : À l’extérieur, quelque part, c’était une marque de reconnaissance d’être invectivé régulièrement et beaucoup. Plus j’étais insulté, plus j’étais content intérieurement, en fait. Je les insupportais, j’étais une gêne à leurs yeux donc ils essayaient de me déstabiliser. Moi, je le prenais positivement en me disant, « Bon, ça veut dire que je dérange, donc c’est une bonne chose. »
Comme quoi, tout est une question de point de vue.