Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Personnalité à part entière du circuit ATP, Nick Kyrgios n’hésite jamais à livrer le fond de sa pensée sur ses homologues, y compris les plus prestigieux. Très admiratif de Novak Djokovic, il refuse toutefois de faire du Serbe son rival le plus difficile à battre.
Malheureusement pour lui, il fait partie de cette génération de talents nés dans les années 1990 et à qui leurs aînés n’ont laissé que des miettes. À l’instar d’Alexander Zverev, Casper Ruud ou encore Stefanos Tsitsipas, Nick Kyrgios n’a pour l’heure jamais remporté de titre du Grand Chelem. La faute notamment à la domination et la longévité de joueurs nés dans les années ’80, parmi lesquels Novak Djokovic.
Nick Kyrgios snobe Novak Djokovic et désigne son pire adversaire
Aussi insatiable qu’impitoyable avec ses pairs, Djokovic affiche un total record de 24 tournois du Grand Chelem remportés. L’un d’eux l’a d’ailleurs été… face à Kyrgios, en 2022, en finale de Wimbledon. L’Australien tient dès lors assez logiquement son illustre homologue en haute estime, mais ne le considère pas comme l’adversaire qui lui a posé le plus de problèmes sur le court. Il déclare en effet dans Saved By The Bell :
Nick Kyrgios : Novak Djokovic est le plus grand joueur de l’histoire du tennis, mais je ne pense pas qu’il était l’adversaire le plus difficile à jouer pour moi.
Il faut dire qu’en dehors de cette défaite sur le gazon anglais, Kyrgios a dominé Djoko lors de leurs deux autres affrontements. En revanche, il s’est révélé beaucoup moins en réussite face à un certain… Roger Federer :
Nick Kyrgios : Mon adversaire le plus coriace, c’était probablement Federer. De par son style de jeu, Federer te donnait parfois l’impression que tu n’étais qu’un joueur banal. Il était très agressif sur le court, il arrivait à imposer son jeu. Et puis, peu importe dans quelle zone de la planète tu l’affrontais, il était toujours le favori et le public voulait toujours qu’il gagne.
Outre ce soutien populaire constant dont il bénéficiait, Federer présentait une autre particularité qui avait pour effet d’irriter l’électron libre de la petite balle jaune :
Nick Kyrgios : Federer dégageait cette arrogance qui avait tendance à t’énerver. Ne serait-ce que dans sa démarche, ça se voyait qu’il savait à quel point il était fort. C’est sûrement le joueur le plus talentueux à avoir tenu un jour une raquette. Il le savait et c’est ce qui le rendait aussi bon, avec son agressivité. C’était comme si le terrain se rétrécissait quant tu l’affrontais. Il te faisait presque suffoquer.
De quoi expliquer le piteux bilan qu’il affiche face à son bourreau suisse, lui qui ne s’est imposé qu’une fois en sept rencontres sur le circuit.