Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ancienne superstar du football russe, Andriy Arshavin a notamment évolué sous les ordres d’Arsène Wenger durant son séjour à Arsenal. Et leur cohabitation ne fut pas forcément si évidente que ça, comme l’a confiait le joueur en interview.
Ceux qui étaient là au moment de l’Euro 2008 s’en souviennent, tout le monde se l’arrachait à cette époque. Évoluant alors encore sous les couleurs du Zénith Saint-Pétersbourg, Andriy Arshavin s’était imposé comme l’un des plus gros phénomènes du moment au point d’être sixième du classement pour le Ballon d’Or la même année.
Nombreuses étaient les grandes équipes européennes à vouloir faire main basse sur ses talents et au final, c’était Arsenal qui avait raflé la mise en janvier 2009 moyennant un chèque d’environ 13 millions d’euros. Trois mois plus tard, il enflammait le public des Gunners avec un quadruplé contre Liverpool et semblait promis à une carrière fabuleuse au sein du club londonien… mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
Au total, Arshavin n’a passé que trois ans et demi du côté d’Arsenal pour un total de 31 buts inscrits en 144 matchs. Aucun trophée à se mettre sous la dent malheureusement alors que le club vivait une période compliquée de son histoire. L’ailier n’a jamais vraiment su s’y faire sa place, pas aidé par sa relation compliquée avec Arsène Wenger.
Andriy Arshavin frustré par son expérience aux côtés d’Arsène Wenger
Car si l’ancien entraîneur des Gunners y demeure toujours une véritable institution après 22 ans de service et trois titres de champion d’Angleterre, il avait le plus grand mal à s’entendre avec sa superstar. Arshavin estimait d’ailleurs que le statut de demi-dieu dont jouissait l’Alsacien au sein du vestiaire ne rendait pas service à l’équipe, comme il l’expliquait en novembre 2011 tout en se plaignant de son temps de jeu :
Quand il est question d’Arsenal, personne n’oserait aller le trouver pour l’interroger sur le jeu et les changements à apporter en cas de problème. (…) Je préfère être titulaire comme au Zénith plutôt que de m’asseoir sur le banc.
Un souhait qui sera finalement exaucé quelques mois plus tard, par l’intermédiaire d’un court prêt. En 2016, alors qu’il s’était entre temps exilé au Kazahkstan, Arshavin ne manquait d’ailleurs pas d’en rajouter une couche lors d’une interview avec le Daily Mail :
À part Mesut Özil et Alexis Sánchez, sans oublier le gardien Petr Čech, rien n’a bougé. Pas de changements majeurs. Arsenal avait une chance immense, car ses rivaux, Chelsea, Manchester United et Manchester City, n’étaient pas brillants cette saison. Mais on voit la différence avec Leicester. Arsenal est un club conservateur. La vision conservatrice du football de Wenger a certainement été un frein.