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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
La France s’est découverte une nouvelle coqueluche lors des derniers Jeux Olympiques, en la personne de Léon Marchand. Mais ce dernier est également le porte-étendard d’une tendance qui pose particulièrement problème dans l’Hexagone.
Il arrivait à point nommé. Cela faisait des années que la natation française se cherchait une nouvelle superstar, d’autant plus que Florent Manaudou s’apprêtait à disputer ses derniers Jeux Olympiques en 2024. Or, c’est bien son compatriote Léon Marchand qui lui a volé la vedette à Paris, celui-ci remportant quatre médailles d’or.
Près d’un an après son carnage dans la capitale, le Toulousain est désormais le nouveau chouchou du sport bleu-blanc-rouge. Certains le voient réaliser une carrière à la Michael Phelps et donc également devenir le plus grand nageur de l’histoire tricolore, ainsi qu’une vitrine de son pays en vue des prochains JO qui auront lieu à Los Angeles.
Le déplacement ne sera alors pas long pour Marchand puisque ce dernier s’entraîne aux États-Unis depuis environ cinq ans, sous les ordres du légendaire Bob Bowman. Ce n’est donc pas en France mais bien outre-Atlantique qu’il est parvenu à totalement s’épanouir, un exemple que plusieurs nageurs se sont d’ailleurs empressés de suivre.
L’exode des nageurs français, un problème grandissant
Partie aux US il y a quelques mois, la jeune Lilou Ressencourt ne tarissait ainsi pas d’éloges à propos de son expérience sur le sol américain, en particulier pour ce qui était de jongler entre les études et son quotidien sportif :
Si vous avez besoin d’enlever un entraînement, on le déplace, on s’adapte à tout… Les Américains ont une mentalité différente, ils sont plus agressifs, plus compétiteurs. Ils veulent tout gagner ! Une mentalité que j’ai peu.
Un discours qui ne plaira pas en France, où la situation des nageurs est problématique depuis belle lurette. Florent Manaudou n’hésitait d’ailleurs pas à pointer du doigt le manque de fonds alloués aux pratiquants de sa discipline, qui se retrouvent à s’expatrier dans des pays où celle-ci est bien mieux soutenue. Comme les États-Unis…
Directeur des équipes nationales, Denis Auguin se montrait peu perturbé auprès de France Info mais ne niait pas pour autant l’ampleur du problème :
Tant que c’est fait dans des endroits référencés pour le haut niveau, il n’y a pas de quoi être inquiet. Il y en a pour qui c’est un peu désordonné et là, c’est embêtant.
