Retraité, l’aveu sidérant de Yannick Noah : « Juste avant certains matchs, je buvais ça… »

Yannick Noah
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Depuis sa retraite des courts, Yannick Noah est resté l’un des visages les plus populaires du paysage médiatique français. Chanteur, figure engagée, personnage haut en couleur, il continue d’étonner à chacune de ses prises de parole. Et parfois, de dérouter. Car dans les souvenirs de ses années de gloire, l’ex-tennisman n’hésite pas à livrer des confidences… pour le moins inattendues.

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Il a toujours été un personnage flamboyant, et il n’entend pas changer. Dans une interview donnée il y a une dizaine d’années, Yannick Noah était revenu sur une période marquante de sa carrière sportive, à la fin des années 1980. À cette époque, le vainqueur de Roland-Garros 1983 avait connu une sérieuse blessure qui l’avait contraint à une longue pause.

Pour tenter de revenir au plus haut niveau, il avait alors consulté un médecin réputé outre-Rhin, connu pour son travail avec l’équipe nationale allemande et le Bayern Munich. Ce praticien lui a alors livré un conseil… pour le moins original, voire même fou, mais qui, contre toute attente, a fonctionné pour le tricolore !

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Le drôle de breuvage de Yannick Noah avant les matchs

« J’étais blessé, et j’étais allé voir un célèbre docteur allemand, qui s’occupe notamment du Bayern Munich et de l’équipe d’Allemagne. Un jour je lui dis : « Pourquoi vous, les Allemands, vous nous battez toujours ? » Il m’a dit : « Écoute, ils s’entraînent comme des bêtes, et puis juste avant le match, il y a un truc important… Café-cognac ».

6 mois sans jouer, je joue à Milan, premier match je bats difficilement un mec super mal classé. Deuxième match, pareil. Quart de finale, je fais café-cognac juste avant le match, je rentre sur le terrain et je massacre le gars. Demi-finale je joue Becker, je fais pareil, je le bats ! »



Oui, vous avez bien lu. Yannick Noah affirme avoir tenté — et approuvé — une méthode pour le moins surprenante : un mélange de café et de cognac juste avant de fouler le court. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’était pas une blague lâchée à la volée. Des années plus tard, lors d’une autre interview accordée à RMC, Noah confirmera sans détour : « J’ai carburé quelques matchs au café-cognac ».

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Ce curieux cocktail, à mi-chemin entre dopage folklorique et méthode de grand-père, semble pourtant avoir fonctionné… du moins un temps. Il faut aussi replacer l’anecdote dans le contexte d’une époque où les protocoles de récupération, la diététique sportive et l’encadrement médical n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Et où l’instinct, voire l’astuce, jouait un rôle parfois étonnant dans la préparation des matchs.

Noah ne prétend pas que cette technique a fait de lui un champion — il l’était déjà — mais elle reflète bien son état d’esprit : celui d’un joueur libre, prêt à expérimenter, toujours en quête de sensations et de confiance. Cela ne l’a pas empêché de signer de grandes performances, comme cette victoire contre Boris Becker, justement évoquée dans son récit.

Aujourd’hui, retiré du monde du tennis professionnel mais toujours actif dans ses engagements personnels et artistiques, Yannick Noah continue de surprendre. Cette anecdote du « café-cognac » n’est qu’un exemple de plus de ce que l’ex-sportif aime partager : des histoires vécues, brutes, teintées d’humour mais toujours sincères. Et dans le fond, c’est sans doute ce mélange-là qui lui réussit le mieux.

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