Par Rédaction | Sport
À 77 ans, Julien Clerc continue de faire parler de lui… et parfois là où on ne l’attend pas. Le chanteur a ainsi récemment partagé une anecdote pour le moins surprenante. Elle concerne Michel Platini, figure mythique du football français, et un moment assez gênant vécu en pleine Coupe du Monde 1998. Un souvenir à la fois drôle et révélateur, qui a le mérite de montrer une facette plus méconnue de « Platoche ».
Les stars du showbiz et les sportifs se côtoient depuis la nuit des temps ou presque, et Julien Clerc en est l’exemple parfait, lui qui s’est lié d’amitié avec plusieurs joueurs de football. C’est dans les colonnes de L’Équipe que l’artiste a mentionné une rencontre entre Michel Platini et deux anciens Bleus emblématiques : Jean Tigana et Luis Fernandez.
La remarque un brin vache de Platini sur ses acolytes
C’est durant le Mondial 1998 que la scène s’est déroulée – une scène qui marque encore Julien Clerc même 30 ans après :
« Platini ? Il a toujours été super sympa avec moi, mais aussi très chambreur : c’est sa manière d’être. Pendant la Coupe du monde 1998, il m’avait croisé en compagnie de mon grand ami Jeannot Tigana et de Luis Fernandez. Quand il les a vus, il avait lancé : « Tiens, voilà mes porteurs d’eau ». Je pense que si (Alain) Giresse avait été présent, il n’aurait pas osé dire ça, mais je n’en suis pas non plus certain…
Sur le coup, sa sortie m’avait fait bizarre, car je n’aime pas qu’on dise du mal de mes amis, puis je m’étais rappelé que c’est son mode de fonctionnement. Une autre fois, Jeannot m’avait invité à un voyage qui regroupait les Bleus de cette génération et Michel m’avait demandé ensuite de ne pas venir, ce que j’avais parfaitement compris, car je ne fais pas vraiment partie de leur bande. J’avais réalisé alors à quel point il reste le chef de ce clan, encore aujourd’hui. Malgré ce refus, et malgré ses chambrages, je lui voue une admiration sans borne. »
L’anecdote fait sourire, mais elle étonne aussi. Tigana, qualifié ici de simple « porteur d’eau », reste pourtant l’un des artisans majeurs du sacre à l’Euro 1984. Son rush incroyable en demi-finale contre le Portugal, terminé par une passe décisive pour Platini lui-même, a marqué l’histoire. Un geste fondateur, une offrande en or pour celui qui a longtemps porté le brassard de capitaine. Alors, même si la phrase se voulait sûrement légère, elle a de quoi faire grincer.
Michel Platini n’a jamais caché son goût pour la plaisanterie un brin piquante. Il est connu comme un chambreur invétéré, au sens de la formule bien aiguisée. Ceux qui le côtoient savent qu’il ne faut pas toujours prendre ses sorties au sérieux. Mais tout de même : derrière les petites piques, il y a parfois des blessures ou des rancunes mal refermées, même chez les plus grands.
Julien Clerc, en livrant cette anecdote, ne cherche pas à régler ses comptes. Le ton reste mesuré, respectueux, presque attendri vis-à-vis de son idole. Mais ce moment un peu amer témoigne de certaines vacheries dont « Platoche » a pu être capable, y compris envers certains compères du mythique carré magique. Mais évidemment, on ne peut que pardonner à l’illustre numéro 10…