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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Fraîchement arrivé dans la capitale, il ne lui aura pas fallu longtemps pour faire parler de lui. Talentueux, discret et déjà incontournable au cœur du jeu parisien, Joao Neves impressionne. Pourtant, malgré la lumière des projecteurs, le milieu portugais semble avancer à contre-courant des clichés du footballeur moderne – y compris à Paris, où il a découvert une toute autre vie.
Il a le visage d’un garçon tranquille, mais les jambes d’un guerrier. En quelques mois, Joao Neves a conquis le Parc des Princes avec une aisance déroutante. Formé au Benfica Lisbonne, repéré très tôt pour son intelligence de jeu et sa précision technique, il s’est imposé au PSG comme une évidence.
Joao Neves évoque sa nouvelle vie en France
Pourtant, à seulement 20 ans, ce n’est pas seulement son niveau de jeu qui frappe : c’est cette capacité à rester lui-même, sans masque, même au cœur d’un des clubs les plus médiatisés du monde. C’est dans les colonnes de Onze Mondial qu’il s’est récemment confié, livrant un témoignage touchant sur sa nouvelle vie en France.
« Je pense qu’étant issu d’une famille très humble, je n’ai jamais eu besoin de luxe pour bien me sentir, je ne suis pas un joueur qui poste beaucoup sur les réseaux sociaux, qui en a beaucoup besoin et j’apprécie que ça continue ainsi. Je sors dans la rue et personne ne me reconnaît. Pas parce que mon visage n’est pas connu, mais rien n’attire l’attention, les vêtements ne sont pas choquants, la façon dont j’entre dans un restaurant ou un musée n’attire pas l’attention, c’est tout. J’aime vivre ma vie, aller boire mon café au bar, prendre mon petit déjeuner tranquillement.
Je fais aussi ça en France, oui, encore plus même. Je mange un croissant et parfois les gens me demandent une photo, mais ce n’est pas quelque chose qui m’arrive régulièrement et j’aime beaucoup ma façon de vivre.
Ca fait deux ans que je suis professionnel, on me reconnaît plus au Portugal parce que je suis Portugais, évidemment, mais toujours avec du respect. Qu’il s’agisse des supporters de Benfica ou même des autres autres clubs. Alors je sors dans la rue et tout va bien, c’est la vie que je veux maintenir en dehors du football, une vie paisible. »
Cette simplicité étonne autant qu’elle séduit. Dans un monde où le bling-bling s’expose à longueur de stories, Joao Neves fait figure d’ovni. Peu présent sur les réseaux, rarement vu en boîte ou en soirées VIP, il cultive une forme de normalité qui le rend profondément attachant. Il reconnaît aussi la chance qu’il a d’évoluer en France, où l’environnement footballistique, selon lui, lui permet de progresser sans cesse. Il ne cache d’ailleurs pas son admiration pour la Ligue 1, qu’il juge plus exigeante que son championnat d’origine :
« Je pense que le niveau ici est plus élevé qu’au Portugal, les équipes de milieu de tableau et bas de tableau sont plus homogènes, plus compétitives et plus fortes, c’est plus vivant, elles sont plus rapides, plus agressives. Les stades ici sont bien meilleurs. Alors qu’au Portugal, les stades, bien qu’ils soient corrects, les tribunes sont très proches, le terrain n’est pas en bon état, les vestiaires ne sont pas aussi cleans. Ici en France, toutes les équipes sont capables de jouer un bon football, et cela nous donne également le pouvoir de jouer notre meilleur football à l’extérieur. »
