Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Dès ses débuts en NBA, Shaquille O’Neal s’était imposé comme l’un des meilleurs joueurs de la planète. Mais Michael Jordan avait préféré adouber un autre membre de la cuvée 1992 à la place, estimant même qu’il était meilleur que le Hall of Famer…
1992-93 a marqué un tournant dans l’histoire de la NBA. Non seulement les Bulls ont réalisé un three-peat historique juste avant que Michael Jordan ne prenne sa retraite, mais un certain Shaquille O’Neal a fait ses débuts professionnels pendant cette saison. Et de manière spectaculaire s’il vous plaît puisqu’il fut élu Rookie de l’Année après avoir tourné à 23.4 points, 13.9 rebonds et 3.5 contres de moyenne. Un monstre.
À vrai dire, le Big Diesel avait tellement dominé durant cette campagne qu’on en oublie presque que son dauphin à la draft est également un Hall of Famer : Alonzo Mourning. Jordan en personne faisait d’ailleurs partie de ceux qui estimaient qu’on ne parlait pas assez de celui qui avait été sélectionné par les Hornets, comme il l’expliquait lors d’une apparition dans le Larry King Show quelque temps après s’être retiré :
Quand Michael Jordan adoubait Alonzo Mourning
Alonzo Mourning fait partie des jeunes joueurs sous-estimés. Je pense à Shaquille O’Neal ; je ne dis pas qu’il ne deviendra pas un grand joueur. Je dis simplement qu’on a détourné l’attention d’Alonzo Mourning. Je pense qu’il peut être aussi bon (qu’O’Neal), grâce à ses fondamentaux, et je pense qu’il est légèrement en avance sur Shaquille O’Neal. En termes de physique, Shaquille est meilleur que lui.
Cela peut paraître étonnant au vu de la domination du Shaq et de l’écart qui les a finalement séparé en termes d’accomplissement, mais Zo n’a pas à rougir de sa carrière. Au contraire, puisque le pivot a tourné à plus de 20 points, 10 rebonds et 3 contres par match durant ses trois premières saisons à Charlotte, tout en faisant le show :
Let’s turn back the clock with some Alonzo Mourning highlights!
— Charlotte Hornets (@hornets) April 9, 2020
What are some of your best Zo memories?#AllFly | @mitchell_ness | #TBT pic.twitter.com/bS2f2aR8o9
Tradé à Miami en 1995 suite à de grosses tensions avec Larry Johnson et ses dirigeants, c’est au Heat qu’il a fait l’essentiel de sa carrière avec deux titres de DPOy consécutifs et enfin, une bague de champion 2006 après être revenu à la compétition suite à une greffe de rein. Une très belle histoire pour l’un des plus célèbres kamikazes de l’histoire du basket-ball, qui n’avait pas peur de faire obstacle à tout attaquant allant au panier.