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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Si l’AS Monaco attire autant de bons joueurs, c’est parce que la qualité sportive est équivalente à la qualité de vie dans la Principauté. Mais ce calme et ce luxe peuvent piéger ceux qui ne sont pas prêts. Tiémoué Bakayoko, ancien de l’équipe de France, a parlé de son expérience.
Sauf énorme retournement de situation, la légende de l’équipe de France Paul Pogba devrait reprendre le fil de sa carrière du côté de l’AS Monaco et donc découvrir la Ligue 1, à 32 ans. Après une longue suspension pour dopage et de terribles affaires familiales, ce n’est pas un hasard si la Pioche a choisi la Principauté pour son retour.
Déjà, sur le plan financier, le club peut s’aligner sur les salaires des grandes équipes européennes grâce à une fiscalité avantageuse pour les grosses fortunes. Ensuite, Pogba aura l’occasion de disputer la Ligue des champions et de viser le haut de tableau en championnat sans subir la pression des supporters, puisque le stade Louis II sonne souvent creux.
Tiémoué Bakayoko parle de la vie de footballeur à Monaco
Le seul risque, c’est qu’il tombe dans les travers de la vie monégasque. On fait difficilement mieux comme cadre, et de nombreux footballeurs se sont déjà détournés de leurs objectifs sportifs à force de sortir et de profiter des nombreux établissements de luxe qui font de Monaco un lieu si spécial. Tiémoué Bakayoko, champion de France 2017, est revenu sur le sujet pour « Colinterview ».
« La vie à Monaco c’est difficile à gérer quand tu es un jeune joueur. Moi, à l’époque, je ne savais même pas ce que c’était la Côte d’Azur. Quand tu arrives, ton cadre de vie est totalement différent de ce que tu connais en région parisienne ou à Rennes. Il fait beau toute l’année, la ville est faite de nombreuses montées, de descentes, et je n’avais pas encore le permis de conduire. Je devais être accompagné de partout, j’ai dû me trouver une maison. Pas simple. »
Pour les jeunes qui ne viennent pas de la région, débarquer à Monaco peut faire un choc. Le soleil brille toujours, la plage n’est pas loin, le luxe est dans chaque rue, il est donc facile de perdre la tête. Heureusement pour lui, Tiémoué Bakayoko était accompagné par le club, ce qui lui a permis de s’acclimater rapidement et de devenir un cadre sur le terrain. Enfin là aussi, tout ne s’est pas fait sans difficulté :
« Je me rappelle encore de mon premier entraînement avec Monaco, je me prends un petit pont par Yannick Carrasco. C’était la première fois que ça m’arrivait chez les professionnels. J’ai compris directement que j’étais dans un groupe d’un autre niveau que celui de Rennes. Je savais qu’il faudrait en faire deux fois plus pour pouvoir jouer. »
