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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Dans le monde feutré du tennis professionnel, les rivalités sportives et les grandes amitiés côtoient parfois des tensions plus discrètes. Derrière les sourires affichés en conférence de presse et les accolades d’après-match, certaines relations entre joueurs ne sont pas toujours aussi cordiales qu’on pourrait le croire. Et quand un vétéran comme Richard Gasquet se confie sur ses années passées sur le circuit, on tend forcément l’oreille. L’ancien numéro un français n’a pas mâché ses mots !
Derrière le calme apparent du circuit ATP, certaines anecdotes et ressentiments peuvent parfois refaire surface au détour d’un podcast. Dans l’émission « Pause » animée par Alexandre Mars, Richard Gasquet a pris la parole pour évoquer ses souvenirs, ses émotions… mais aussi ses collègues de vestiaire. Et lorsqu’il s’agit de juger les comportements en dehors du terrain, l’ancien demi-finaliste de Roland-Garros n’a pas hésité à se montrer franc.
Sans chercher la polémique, le Biterrois a répondu à une question simple sur l’attitude des stars du tennis mondial. Et dans un sport où l’image compte autant que le palmarès, ses mots risquent bien de faire parler. Car si tout le monde ou presque encense Rafael Nadal pour sa gentillesse et son humilité, Richard Gasquet a tenu à nuancer, en ciblant deux noms bien précis qui, selon lui, n’étaient « pas sympas ».
Tomas Berdych et Robin Soderling pointés du doigt par Richard Gasquet
« Des mecs un peu moins forts (que Federer, Djokovic et Nadal) comme Tomas Berdych, Robin Soderling, qui ont quand même été 5, 6e mondiaux (même 4e pour les deux, ndlr). Mais les meilleurs, ceux qui intéressent vraiment les gens, Federer, Nadal et Djokovic, ce sont des mecs polis, respectueux, agréables. »
Avec cette réponse, Richard Gasquet dresse un contraste saisissant entre l’élite du tennis mondial — Nadal, Federer, Djokovic — et d’autres stars un cran en dessous mais pourtant bien classées. Tomas Berdych et Robin Soderling, tous deux anciens membres du top 5, se retrouvent ainsi nommément désignés comme les moins agréables à côtoyer sur le circuit. Une sortie rare et directe, qui surprend par sa franchise.
Berdych, le Tchèque au jeu puissant mais parfois jugé froid, et Soderling, le Suédois qui avait notamment fait tomber Nadal à Roland-Garros en 2009, n’ont jamais vraiment cultivé une image de joueurs « populaires » au sein du vestiaire. S’ils ont tous deux eu des carrières respectables, ils semblaient plus discrets en dehors du court — voire distants, selon certains témoignages d’époque. Gasquet ne fait ici que mettre des mots sur une impression partagée par plusieurs observateurs.
En revanche, la manière dont il distingue « ceux qui intéressent vraiment les gens » – Federer, Nadal, Djokovic – en tant qu’hommes respectueux et accessibles, souligne aussi l’importance de la personnalité dans la longévité médiatique. Richard Gasquet, connu pour son franc-parler et sa finesse d’analyse, n’a visiblement plus grand-chose à prouver ni à cacher.
À bientôt 39 ans, celui qui a affronté toutes les légendes de sa génération semble plus que jamais décidé à livrer sa vérité — sans langue de bois, mais avec le recul d’un joueur qui a tout vécu.
