Par Rédaction | Sport
Andre Agassi, l’une des légendes du tennis mondial, a récemment partagé une anecdote pour le moins frappante sur Rafael Nadal, qui remonte à l’époque où l’Espagnol n’avait que 17 ans. Une scène aussi banale que révélatrice, qui en disait long sur la nature du futur champion. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’a jamais quitté Agassi depuis !
Il y a des souvenirs qui marquent à jamais, même les plus grands champions. Andre Agassi, vainqueur de huit tournois du Grand Chelem, a récemment replongé dans l’ambiance des vestiaires de Roland-Garros pour raconter un moment qui l’a profondément marqué. Il ne s’agissait pas d’un point magistral ou d’un match à suspense, mais d’un simple moment de vie, avant même qu’un coup de raquette ne soit échangé. L’homme qui allait changer la donne n’était alors qu’un adolescent bouillant d’énergie.
Ce jeune joueur, à peine sorti de l’anonymat, n’avait pas encore conquis Paris. Pourtant, ce jour-là, dans l’intimité des vestiaires du tournoi, il a livré une première démonstration de ce qui allait devenir sa signature : une combativité féroce, une détermination hors norme. Et c’est ce jour-là qu’Andre Agassi a compris qu’il ne pourrait jamais battre Rafael Nadal.
Rafael Nadal et Andre Agassi : un moment suspendu dans les vestiaires
Dans un épisode du podcast d’Andy Roddick, Agassi s’est laissé aller à une confidence mémorable :
« Tu veux que je te dise quand j’ai su que je ne battrais jamais Rafa ? J’étais à Roland‐Garros. Je ne me souviens plus de l’année. Il y avait ce jeune de 17 ans, et je me souviens que dans les vestiaires, son casier était bloqué. Il essayait son code sur le cadenas, et je me suis dit : c’est un débutant, il ne sait pas, il essaie de comprendre. Puis je l’ai entendu grogner et réessayer. Puis il a commencé à frapper le casier. Je me suis demandé si ce type était sérieux. Et puis, à un moment donné, il s’est ouvert, et je l’ai entendu crier ‘Vamos !’ Il était dans une sorte de guerre avec le casier, et il avait gagné. C’est à ce moment‐là que je me suis dit que je ne pouvais pas battre ce type. »
À travers cette scène presque burlesque, le « Kid de Las Vegas » met en lumière ce qui définit Nadal depuis ses débuts : un esprit de combat constant, jusque dans les moindres détails. Le genre de mentalité qui transforme un problème de cadenas en duel personnel — et en victoire.
Ce n’est pas un hasard si Rafael Nadal est reconnu dans le monde entier pour sa compétitivité presque obsessionnelle. Son rituel de sprinter dans les couloirs avant les matchs, ses regards habités, sa façon de vivre chaque point comme une bataille à gagner, ont contribué à forger cette légende. Plusieurs adversaires ont d’ailleurs confié avoir été intimidés avant même de poser le pied sur le court, simplement en l’entendant ou en le croisant dans les entrailles du stade.
Cette anecdote, au-delà de son aspect cocasse, est un symbole. Elle raconte la naissance d’un champion, mais aussi la lucidité d’un autre. Andre Agassi, alors déjà sur le déclin, a reconnu en ce jeune Nadal quelque chose de rare, d’inexpugnable. Et chacun connaît la suite…