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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Elle n’a besoin que de quelques minutes pour faire basculer un match. Marine Johannès a encore frappé, cette fois contre Indiana, lors d’une démonstration du Liberty. Dans un match largement dominé par New York (98-77), la Française a offert une prestation aussi brève qu’électrisante. Et les fans, eux, s’enflamment.
Face à un Fever privé de Caitlin Clark (ménagée pour un souci à l’aine), Marine Johannès a profité de sa fenêtre de jeu pour briller : 12 points en seulement 18 minutes, à 4/5 derrière l’arc, avec 3 passes décisives et même 2 interceptions. Une nouvelle masterclass de précision, de vision et de timing, dans son style si particulier mêlant relâchement et éclairs de génie.
Une efficacité foudroyante… en sortie de banc
« Marine Johannès, la meilleure joueuse de la WNBA. Si seulement elle était dans une autre équipe… Je jure qu’on la considérerait comme l’une des trois meilleures joueuses du monde si elle était titulaire ailleurs », a écrit un fan impressionné sur les réseaux. Une déclaration qui résume bien le paradoxe autour de la meneuse française, admirée mais souvent cantonnée à un rôle secondaire à New York.
La performance de Johannès a de nouveau mis en lumière son incroyable efficacité, malgré un temps de jeu limité. Son rôle reste circonscrit, mais sa capacité à faire basculer les matchs en quelques possessions reste intacte. Son aisance à trois points, sa justesse dans la passe et son sens de l’anticipation défensive n’ont cessé d’émerveiller les observateurs.
Si le Liberty peut se permettre de dominer sans sa star Sabrina Ionescu à 100 %, c’est en partie grâce à cette profondeur d’effectif et au luxe de disposer d’une Marine Johannès prête à dégainer. Son impact, même dans l’ombre, continue de faire débat quant à sa place dans la hiérarchie. Pour la Française, chaque apparition est une nouvelle démonstration. Et même si les projecteurs ne sont pas toujours braqués sur elle, ses performances parlent pour elle.
Le talent est là, indiscutable, mais la reconnaissance tarde encore à suivre à la hauteur de ses capacités. La suite de la saison pourrait bien faire évoluer les choses, surtout si Johannès continue à enchaîner ce genre de prestations face à des adversaires directs. En attendant, elle reste fidèle à elle-même : discrète dans les mots, mais bruyante par le jeu.
