Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il ne reste plus que deux. Avec les départs successifs de Klay Thompson et Kevon Looney, Stephen Curry et Draymond Green sont désormais les seuls survivants de l’ère glorieuse des Warriors à avoir remporté les quatre titres récents. Un tournant symbolique pour la franchise de la Baie, que le meneur de jeu aborde avec recul et émotion.
Kevon Looney, tout comme Klay Thompson, a fait partie intégrante de la construction de l’identité de Golden State. Sa régularité et son engagement en faisaient un pilier discret mais essentiel, mais il est parti, déçu par la gestion de Steve Kerr. À force de voir ses coéquipiers partir, Stephen Curry en arrive à une forme de sagesse : ces bouleversements font partie de la vie en NBA.
Dans une interview accordée à NBC Sports Bay Area, le double MVP a livré une réflexion sincère : « Mes pensées sont uniquement positives. C’est toujours difficile, presque déchirant, quand tu perds un gars qui a participé à gagner au plus haut niveau, qui a aidé à construire notre succès et notre culture. » Il insiste : « Klay, Loon… ces gars-là sont essentiels à ce que je suis devenu, à ce que Draymond est devenu. Mais je retiens surtout que nous avons tenu bon très longtemps. On a résisté à la nature de la NBA, et c’est quelque chose d’énorme. »
Un héritage rare dans une NBA en constante évolution
Curry évoque aussi la singularité de cette décennie passée à leurs côtés. Voir quatre joueurs évoluer ensemble pendant plus de dix ans relève désormais de l’exception, dans une ligue dominée par les transferts et les logiques de carrière individuelle.
Le départ de Looney, tout comme celui de Klay, marque donc la fin d’un cycle unique dans l’histoire récente de la NBA. Une époque où la stabilité a prévalu sur les intérêts personnels, au service du collectif et du succès. Looney n’a pas aimé la gestion de Kerr, tandis que Thompson cherchait sans doute un meilleur salaire que celui proposé par les Dubs.
Les Warriors tournent une page importante, mais Curry et Green sont là pour transmettre les valeurs de cette dynastie. Et même si les résultats ne sont plus ceux des grandes années, l’empreinte laissée par cette génération restera inégalée.
À l’heure où la parité règne en NBA, avec sept champions différents lors des sept dernières saisons, la longévité et la constance des Warriors restent une anomalie précieuse. Mais comme on l’a bien compris, ce roster a encore faim de titre, surtout pour les dernières campagnes du Chef.