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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que la franchise de Golden State entame une nouvelle ère, les critiques commencent à fuser sur sa gestion des jeunes talents. Parmi eux, Jonathan Kuminga, autrefois considéré comme un pilier du futur, semble désormais écarté du projet. Une situation que Kendrick Perkins n’a pas hésité à dénoncer publiquement.
Depuis cinq saisons, les Warriors ont tenté de concilier ambitions immédiates et développement à long terme. Entre les vétérans en quête de titres et les prospects comme Wiseman, Moody ou Kuminga, la formule avait de quoi intriguer. Mais à l’épreuve des faits, ce pari n’a pas tenu ses promesses, et le recul actuel incite à tirer le bilan — souvent amer — de cette période.
« À quel moment allons-nous tenir les Warriors pour responsables ? Si tu as un gars comme Jonathan Kuminga, l’un des joueurs les plus athlétiques de la ligue, je pense que c’est un talent élite qui va continuer de progresser », a lancé Perkins dans le podcast Road Trippin’, appelant à une remise en question globale.
Un profil qui correspondait pourtant aux besoins de l’équipe
Avant l’arrivée de Jimmy Butler il y a quelques mois, Kuminga tournait à 21 points et 6,3 rebonds de moyenne, avec un taux de réussite de 46,4 % au tir. Des chiffres plus qu’honorables pour un joueur en pleine progression. Pourtant, son temps de jeu a brutalement chuté en playoffs, choix tactique qui laisse perplexe plus d’un observateur.
Steve Kerr, salué pour ses succès passés, est aujourd’hui ciblé pour sa gestion jugée rigide. Selon Perkins, « Kerr empêche certains gars d’éclore. Quand tu as un potentiel franchise player, il faut l’accompagner. » Kuminga aurait selon lui été sacrifié sur l’autel de la hiérarchie, sans réelle chance de s’imposer dans un système déjà figé.
La déception autour de Wiseman, échangé précocement, et la stagnation de Moody viennent renforcer l’idée que le fameux « double projet » des Warriors a été mal mené. Entre volonté de gagner et développement de jeunes, l’organisation semble avoir perdu l’équilibre.
La relation entre Kuminga et Golden State semble aujourd’hui brisée. À ce stade, un transfert paraît inévitable, même si aucune annonce officielle n’a encore été faite. La suite dépendra des mouvements estivaux, et surtout de la volonté de la franchise de tourner définitivement la page. Plus qu’un simple cas isolé, cette affaire Kuminga remet en lumière les choix structurels des Warriors ces dernières années. Et alors que l’après-Curry approche, la franchise devra s’interroger sérieusement sur sa capacité à bâtir un nouveau projet solide.
