Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Chris Paul est de retour à Los Angeles, mais il n’oublie pas le rôle crucial que San Antonio a joué dans la prolongation de sa carrière. À 40 ans, le meneur vétéran savoure cette nouvelle opportunité avec les Clippers et reconnaît que, sans son passage au Texas, ce retour n’aurait sans doute pas été possible.
Lundi soir, lors d’un événement organisé à l’Intuit Dome pour fêter son retour, Chris Paul a tenu à remercier publiquement les Spurs. « Je veux d’abord remercier les Spurs… Sans cette année passée à San Antonio, si ça n’était pas arrivé, je n’aurais pas cette opportunité de revenir ici et jouer cette année », a-t-il déclaré, ému. Un hommage sincère à une organisation qui lui a permis de démontrer qu’il avait encore du carburant dans le réservoir.
Ce passage à San Antonio, bien que discret en termes de résultats collectifs (34 victoires pour 48 défaites), a permis à Paul de prouver qu’il pouvait encore tenir un rôle majeur dans une rotation NBA. Avec 8,8 points, 7,4 passes et 3,6 rebonds de moyenne, il a joué 82 matchs et retrouvé un rythme que beaucoup pensaient révolu.
Une saison avec les Spurs qui change tout
C’est donc grâce à cette saison de transition que Chris Paul a pu convaincre les Clippers de lui offrir une dernière chance. Un retour symbolique dans une franchise où il a marqué l’histoire entre 2011 et 2017, devenant le leader all-time en passes (4 023) et en interceptions (775), et cimentant l’ère « Lob City » aux côtés de Blake Griffin.
Désormais, il revient dans une équipe ambitieuse, entouré de vétérans comme Bradley Beal, Brook Lopez et John Collins, avec en ligne de mire une dernière campagne pour le titre qui lui a toujours échappé. L’expérience acquise chez les Spurs, dans un cadre structuré et respectueux, pourrait faire la différence.
Ce n’est pas seulement une histoire de chiffres ou de performances. Chris Paul a retrouvé du plaisir à jouer et une stabilité qui l’avait parfois fui ces dernières années. À San Antonio, il a trouvé un environnement qui l’a respecté et aidé à se régénérer.
Son retour à L.A. n’est donc pas une simple boucle bouclée. C’est une continuité, rendue possible par une étape inattendue mais salutaire. Et s’il va au bout cette fois, il saura précisément qui remercier. Mais pour ça, il y aura un long, très long parcours au sein de la conférence Ouest.