Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Très respecté par ses joueurs, Steve Kerr a cependant certaines difficultés, soulignées par les supporters depuis de nombreuses années. Et avec le feuilleton Jonathan Kuminga en cours, le coach a fait un aveu très intéressant.
L’humilité reste une qualité majeure chez Steve Kerr aux Warriors. Lors de sa récente interview dans le podcast Glue Guys, il a insisté sur le fait qu’un entraîneur ne vaut que par ses meilleurs joueurs. Comme son mentor Gregg Popovich, il reconnaît avoir eu la chance de s’associer à des légendes. « Je sais très bien que je suis encore là parce que Steph Curry est toujours là, » a-t-il confié. « Je ne joue pas la modestie, je dis simplement la vérité. »
Gregg Popovich, considéré par beaucoup comme le meilleur entraîneur de tous les temps, incarne parfaitement cette idée. Kerr raconte : « Pop est l’un de mes meilleurs amis et mentors, et à chaque dîner, il lève son verre de vin et dit ‘À Tim Duncan’, et tout le monde trinque. J’adore ça parce que c’est sincère. Il veut nous dire que la seule raison pour laquelle nous sommes là, c’est que la loterie a tourné en notre faveur. Nous avons eu Tim Duncan, les autres ne l’ont pas eu. »
Une longévité rare dans un monde en constante évolution
Cette chance, Kerr la ressent aussi avec Steph Curry, « le meilleur shooteur que le basket ait jamais connu. » Il poursuit : « Sans Steph, j’aurais été comme beaucoup d’autres entraîneurs NBA, quelques années par-ci par-là, puis un autre poste ailleurs. Je suis incroyablement chanceux d’avoir ce partenariat avec Steph, il apporte une stabilité et une continuité à l’organisation qui facilite le travail de tout le monde. »
Depuis son premier titre d’entraîneur en 2015, le jeu a beaucoup changé. Gérer les jeunes joueurs ? Il a beaucoup de mal avec ça. Il admet d’ailleurs que « ce n’est pas son point fort. » Il enchaîne, « Je suis un entraîneur plus âgé, disciple de Phil Jackson et Pop, alors je compte sur les jeunes coachs pour installer de bons exercices de développement, pour travailler la prise de décision… des choses que je ne faisais pas ou ne savais pas enseigner. »
Jonathan Kuminga déborde de talent mais peine à s’imposer pleinement comme une star à Golden State, ce qui crée une impasse quant à son avenir dans la franchise. Moses Moody reste un joueur de rotation sans véritable percée, et James Wiseman, sélectionné en deuxième position de la Draft devant LaMelo Ball ou Tyrese Haliburton, n’a pas répondu aux attentes. On pourrait aussi évoquer l’échec Jordan Poole.
Si les Warriors veulent offrir une jolie fin de carrière à Stephen Curry, ils devront sans doute compter sur plus que les vétérans et Jimmy Butler. Reste à savoir si cela passera par un retour de Kuminga et une confiance renouvelée en lui dans les moments clés, un échange pour un joueur utile, ou un développement accru de Moody et Brandin Podziemski.