Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été a été marqué par une décision qui a surpris beaucoup de monde dans la NBA : les Milwaukee Bucks ont coupé Damian Lillard. Cette opération inattendue intervient alors que la franchise s’apprête à débuter une nouvelle saison avec une configuration largement remaniée. Cette décision soulève de nombreuses questions sur les intentions réelles des Bucks, qui ne semblent pas se limiter à un simple ajustement financier.
Damian Lillard, blessé gravement à l’Achille lors des playoffs, était condamné à manquer une grande partie de la saison 2025-26. Son départ a permis aux Bucks de libérer une place et un salaire pour accueillir Myles Turner, une recrue de poids venue renforcer l’effectif aux côtés de Giannis Antetokounmpo. L’ancien pivot des Pacers représente un joueur plus adapté à la stratégie actuelle de Milwaukee.
Derrière cette manœuvre, certains voient une stratégie plus complexe. Brian Windhorst, analyste reconnu, a évoqué l’idée d’un plan à long terme lors d’une émission NBA sur ESPN. « J’ai parlé avec plusieurs personnes dans la ligue et en y réfléchissant, bien que je ne pense pas que ce soit la raison principale, cette manœuvre était une couverture élaborée par rapport aux envies de Giannis », a-t-il expliqué.
Une stratégie qui va au-delà du court terme
« J’ai dit à ce moment-là : ‘C’est comme hypothéquer son hypothèque pour acheter une voiture de sport.’ Je n’aime toujours pas ça », a confié Windhorst. « Oui, idéalement, ce que vous voulez, c’est que Giannis revienne pleinement investi pour la saison, avec un joueur qui peut étirer le terrain et protéger le cercle à ses côtés. C’est beaucoup de valeur. C’est un message envoyé à Giannis : on a gratté le fond du baril. »
L’idée de Windhorst est que cette décision prépare Milwaukee à différents scénarios. Le GM Jon Horst a insisté sur le fait que tout avait été tenté pour garder Lillard, mais couper le joueur blessé était une étape nécessaire. En effet, garder un Lillard sans valeur marchande et avec un contrat lourd empêcherait toute reconstruction future, surtout si les Bucks décident de négocier le départ de Giannis.
Si jamais Giannis venait à partir, les Bucks auraient plus de flexibilité pour reconstruire autour de jeunes talents et d’actifs plus accessibles. L’arrivée de Myles Turner, qui apporte une dimension défensive solide, s’inscrit dans cette logique d’équilibre immédiat et d’avenir. Mais pour l’instant, Milwaukee tente de garder ses options ouvertes.
Reste à savoir si cette vision de Windhorst se confirmera. Pour le moment, les Bucks ont déjà fait un pas audacieux, assumant les risques d’une reconstruction potentielle tout en essayant de rester compétitifs. Le feuilleton Giannis promet donc encore bien des rebondissements.