NBA – Kevin Durant peut-il quitter les Rockets dès 2026 ? Son agent cash : « Je ne veux pas…

Kevin Durant avec Team USA
NBC (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

L’arrivée de Kevin Durant à Houston a déjà redessiné le paysage NBA, mais la question qui brûle toutes les lèvres n’a pas encore trouvé de réponse. L’ailier de 36 ans, acquis dans un échange retentissant impliquant pas moins de sept franchises, va-t-il prolonger son aventure au Texas au-delà de cette saison ? Les dirigeants des Rockets avancent prudemment, laissant planer un certain flou sur leurs intentions.

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Le transfert depuis Phoenix, obtenu contre Jalen Green, Dillon Brooks et plusieurs choix de draft, avait tout d’un coup de maître pour renforcer immédiatement l’effectif. Pourtant, derrière ce coup d’éclat, Houston n’a pas enclenché de discussions immédiates pour une prolongation. Cette stratégie soulève des interrogations sur la vision à long terme de l’organisation, partagée entre l’envie de gagner vite et le besoin de conserver une marge financière pour l’avenir.

L’agent de la star, Rich Kleiman, a tenu à apporter des précisions lors d’une intervention dans The Boardroom. « Cela s’est fait car nous avons travaillé main dans la main avec son ancienne équipe. Et Kevin a pu rejoindre l’endroit qu’il voulait. Je pense que c’est une victoire pour nous », a-t-il expliqué, avant de louer l’environnement texan : « Ils ont un coach incroyable, une excellente direction, un jeune effectif prometteur… et ils ajoutent l’un des plus grands joueurs de tous les temps, qui se sent aussi bien physiquement qu’il ne l’a jamais été. » Mais il a aussi appelé à la patience : « Je ne veux pas créer trop d’attentes… c’est une nouvelle situation. »

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Entre héritage et flexibilité

Les propos mesurés de Kleiman rejoignent les informations de plusieurs insiders, dont Tim MacMahon d’ESPN, confirmant que Houston ne se précipite pas pour sécuriser Durant sur le long terme. La franchise veut préserver sa flexibilité salariale, préférant voir comment l’intégration se passe avant de figer ses finances. Une approche qui s’inscrit dans la ligne de Rafael Stone, partisan d’une construction raisonnée et progressive.



Ce choix comporte un risque évident : à court terme, Durant représente un investissement colossal de plus de 54 millions de dollars. Miser sur l’attente pourrait envoyer un mauvais signal à la superstar, qui pourrait se sentir sous-évaluée. Mais dans le même temps, s’engager tout de suite pourrait limiter drastiquement les options pour compléter l’effectif autour de lui. Houston joue donc une partie d’équilibriste, où chaque décision peut avoir des répercussions durables.

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Pour Durant, repousser la discussion peut aussi être une stratégie. Cela lui offre l’opportunité de prouver sa valeur dans ce nouvel environnement avant de réclamer un contrat à la hauteur de son statut. Si les Rockets brillent, il pourra négocier en position de force ; si l’expérience tourne court, il gardera la liberté de partir sans contrainte. Une manière subtile de garder la main sur son avenir tout en observant l’évolution du projet.

Cette posture pourrait inspirer d’autres superstars et franchises. Dans une NBA habituée aux prolongations immédiates après un transfert majeur, ce “bail d’essai” prouve qu’il est possible de privilégier l’évaluation mutuelle avant de sacrifier sa marge de manœuvre financière. En attendant, Houston et Durant vont devoir montrer que ce mariage peut fonctionner, sous le regard attentif du reste de la ligue.

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