Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Difficile pour Philadelphie de planifier sa saison sans prendre en compte la santé fragile de Joel Embiid. Le pivot, pourtant l’un des joueurs les plus dominants de sa génération, vit depuis plusieurs années avec cette épée de Damoclès que sont les blessures. Et le calendrier 2025-26 dévoilé cette semaine ne vient pas vraiment rassurer les supporters.
Après une saison marquée par des absences répétées, Joel Embiid espérait pouvoir aborder la prochaine campagne avec une meilleure gestion de son temps de jeu. Mais le programme officiel de la NBA réserve aux 76ers une contrainte particulièrement lourde : un nombre très élevé de matchs disputés sur deux jours consécutifs. Un détail qui peut sembler anodin… sauf quand il s’agit d’un joueur au physique souvent mis à rude épreuve.
Les chiffres sont clairs : Philadelphie va devoir enchaîner 16 back-to-backs cette saison, soit le plus haut total de la ligue à égalité avec d’autres formations. Un scénario qui inquiète dans le camp des Sixers, car il sera difficile de concilier performance collective et préservation de la santé d’Embiid. Comme l’a rappelé un membre du staff, « chaque match sans lui pèse lourd, mais chaque match joué avec si peu de repos augmente le risque ».
Un calendrier qui ne laisse aucun répit
Ce casse-tête sera permanent tout au long de la saison. Enchaîner deux rencontres en moins de 24 heures n’est jamais simple, mais pour un joueur de la taille et du style de jeu d’Embiid, cela représente une usure physique accrue. Le risque n’est pas seulement musculaire : la répétition des impacts et des changements de rythme peut fragiliser les articulations et provoquer des rechutes.
Le dilemme est donc clair pour Nick Nurse et son staff : faut-il faire jouer Embiid lors de ces back-to-backs pour maximiser les victoires, ou faut-il le ménager au prix de quelques défaites supplémentaires ? Les Sixers savent qu’ils devront composer avec cette réalité, et que chaque absence pourrait avoir un impact direct sur le classement.
Autre paramètre : la concurrence à l’Est. Face à des équipes comme Boston, Cleveland, New York ou Milwaukee, la moindre série de défaites peut coûter cher dans la course à l’avantage du terrain en playoffs. Philadelphie devra donc trouver un équilibre entre prudence et ambition, en espérant que les autres cadres de l’effectif puissent prendre le relais quand Embiid sera mis au repos.
Il reste la question de la dynamique. En étant souvent absent, Embiid risque de casser le rythme collectif et la chimie de groupe, des éléments pourtant essentiels pour viser le titre. Les Sixers entament donc cette saison avec un calendrier qui ne leur fait aucun cadeau, et la gestion de leur star sera l’un des feuilletons les plus scrutés des prochains mois.