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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été ne semble pas suffire pour apaiser les tensions à San Francisco. Alors que la plupart des jeunes talents trouvent rapidement un terrain d’entente avec leur franchise, Jonathan Kuminga et les Warriors s’éloignent au contraire l’un de l’autre. La situation est telle qu’une option extrême est désormais évoquée.
Le joueur congolais pourrait en effet se résoudre à accepter l’offre qualificative d’un an, ce qui repousserait sa liberté contractuelle mais lui permettrait de garder le contrôle sur son avenir. Ce scénario reste rare dans la ligue, mais il reflète l’impasse actuelle. Golden State et Kuminga peinent à s’accorder sur son rôle et ses responsabilités, et chaque jour qui passe alimente l’idée d’une séparation à moyen terme.
Pour Bleacher Report, la conclusion semble déjà se dessiner. Le média souligne que « cette relation est profondément fracturée, conséquence d’opinions radicalement différentes sur le rôle idéal du joueur ». Cette divergence a empêché la signature d’un accord dès l’intersaison et rend aujourd’hui l’idée d’un transfert plus crédible que jamais.
Une fenêtre plus favorable à l’approche de février
Au-delà du désaccord sportif, un autre facteur vient nourrir la perspective d’un échange : les règles salariales. Actuellement, la compensation liée à une éventuelle opération complique fortement un sign-and-trade. Mais à partir de février, ces contraintes disparaîtront. Golden State pourrait alors négocier plus librement, avec la possibilité de récupérer une contrepartie équivalente sans se heurter à des blocages administratifs.
Cela signifie que si Kuminga entame la saison avec les Warriors, ce ne sera pas forcément le signe d’un rapprochement. Au contraire, l’organisation pourrait simplement patienter en attendant que la fenêtre des échanges s’ouvre dans de meilleures conditions. Ce calcul financier et stratégique pèse sans doute davantage que les considérations sportives immédiates.
En attendant, l’ailier de 22 ans se retrouve dans une position inconfortable. D’un côté, il sait que ses minutes et son rôle resteront limités tant que le malentendu persiste. De l’autre, il doit prouver sa valeur afin d’attirer d’éventuels prétendants lorsque la période des transferts sera plus favorable. La saison à venir pourrait donc être celle de l’audition permanente.
Pour Golden State, l’enjeu est double : préserver une certaine compétitivité avec son noyau historique, tout en évitant de perdre un jeune joueur à fort potentiel sans contrepartie suffisante. La conclusion, selon plusieurs observateurs, pourrait intervenir dès février, lorsque toutes les cartes seront enfin sur la table. Kuminga restera-t-il un pari de développement interne ou deviendra-t-il une monnaie d’échange ? La réponse s’annonce décisive pour l’avenir de la franchise.
