NBA – Les Warriors salement taclés par un adversaire suite aux playoffs : « Ils passaient leur temps à se plaindre »

Les stars NBA des Golden State Warriors, Draymond Green (gauche) et Stephen Curry (droite)
NBA (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Les premiers pas en playoffs ne sont jamais simples, et encore moins face à des adversaires chevronnés. Pour une jeune équipe pleine d’ambition, la découverte du plus haut niveau de compétition a laissé quelques traces, mais aussi beaucoup d’enseignements.

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La saison dernière, Houston a retrouvé les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2020, avec une deuxième place inattendue à l’Ouest. Portés par un Alperen Sengun impressionnant et récompensé par une sélection au All-Star Game, les Rockets ont fini par buter sur les Warriors dès le premier tour. Le contraste était saisissant : d’un côté l’insouciance d’un groupe en pleine progression, de l’autre l’expérience d’une dynastie encore bien en place.

Golden State avait de sérieux arguments. Avec Stephen Curry et Draymond Green comme piliers, et un Jimmy Butler venu renforcer l’effectif, la franchise californienne n’avait rien d’un outsider. Dans une récente interview, Sengun a expliqué que cette confrontation lui avait ouvert les yeux : « C’est une équipe très expérimentée, et ils faisaient beaucoup de fautes. En playoffs, ça ne se siffle pas. Mais ce sont eux qui passaient leur temps à se plaindre des fautes non sifflées. »

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Une dure leçon pour les Rockets

Pour le pivot turc, cette expérience a été marquante. Il a reconnu que l’écart de vécu entre les deux équipes avait pesé, tout en laissant entendre que Houston avait aussi ses propres règles internes. « Quand ça nous concerne, on n’a pas vraiment le droit de se plaindre. C’est plus quelque chose que l’on garde entre nous. Ime Udoka ne l’autorise pas. Il devient fou si on commence à râler. » Cette approche, imposée par le coach, vise à renforcer la solidité mentale d’un groupe encore en construction.



Si certains y voient une contrainte, cette culture de la dureté voulue par Udoka pourrait s’avérer précieuse. Elle pousse ses joueurs à se concentrer sur le jeu plutôt que sur les coups de sifflet, un détail qui peut faire la différence dans la pression des séries éliminatoires. Sengun, à seulement 23 ans, en est sorti grandi et semble avoir intégré l’importance de cette mentalité.

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L’expérience, aussi frustrante soit-elle, a donc servi d’apprentissage accéléré pour Houston. La déception d’une élimination précoce contraste avec la satisfaction d’avoir retrouvé le haut de tableau, un signal fort envoyé à toute la conférence Ouest. Si l’équipe parvient à capitaliser sur ces leçons, elle pourrait se présenter encore plus affûtée dès l’an prochain.

Au-delà des résultats, c’est un état d’esprit que les Rockets doivent cultiver. Ne pas se laisser happer par la frustration, apprendre à rester concentrés et disciplinés, voilà ce qui pourrait transformer une simple participation en un vrai parcours. Avec Sengun en pleine ascension, la venue de Kevin Durant et un entraîneur déterminé à forger un caractère collectif, l’avenir s’annonce prometteur.

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