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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Kevin Durant est arrivé à Houston dans un contexte inattendu et suscite déjà de nombreuses interrogations. Deux mois après son transfert, aucune prolongation n’a encore été signée, laissant planer le doute sur son avenir avec la franchise texane. À 36 ans, le vétéran reste une superstar convoitée, mais son futur contrat n’est pas encore défini.
La situation contractuelle de Durant attire toutes les attentions. L’ailier possède un contrat expirant de 54,7 millions de dollars qui le mènera à la prochaine free agency s’il ne prolonge pas. D’après ESPN, les Rockets n’ont pour l’instant montré aucun signe de précipitation pour lui offrir un maximum, préférant attendre d’évaluer la dynamique collective avant de trancher. Un choix stratégique qui traduit une certaine prudence.
L’analyste Tim MacMahon a d’ailleurs expliqué que « Houston ne semble pas décidé à proposer une extension maximale, et Durant et ses représentants n’insistent pas forcément en ce sens. Les Rockets ne paniqueront pas si la saison démarre sans accord ». Une déclaration qui illustre parfaitement l’équilibre précaire entre le besoin de sécuriser une légende et la volonté de garder une flexibilité pour l’avenir.
Une équation financière délicate pour Houston
Sur le plan contractuel, plusieurs options se présentent. Durant peut parapher une prolongation de deux ans d’ici juin prochain, pour un total de 120,4 millions de dollars. Ce scénario lui assurerait 57,9 millions en 2026-27 puis 62,5 millions en 2027-28. Mais en laissant filer son contrat actuel, il pourrait prétendre à un deal plus long de trois ans, à hauteur de 187,6 millions, tout en contournant les contraintes liées à la fameuse Over-38 rule.
Une autre possibilité évoquée serait un contrat plus court, structuré en formule « un plus un », reprenant les mêmes bases financières qu’une extension mais offrant davantage de flexibilité. Ce montage permettrait à Durant de rester maître de son destin tout en garantissant des revenus proches du maximum. Une stratégie souvent privilégiée par les stars expérimentées pour garder la main sur leurs choix futurs.
Le spécialiste Keith Smith de Spotrac a avancé une piste intermédiaire : « Un compromis pourrait se situer autour de deux ans pour 100 millions de dollars, avec une option joueur pour 2027. Cela permettrait de garder l’accent sur les ambitions sportives tout en maintenant Durant au sommet de l’échelle salariale ». Une solution qui reflète la recherche d’équilibre entre compétitivité et stabilité financière.
Il ne faut pas oublier le contexte de son arrivée à Houston. Les Rockets ont consenti un énorme sacrifice en envoyant Jalen Green et Dillon Brooks à Phoenix pour s’offrir les services du double champion NBA. Ce choix stratégique renforce la pression sur la direction, qui doit désormais concilier la star et le projet à long terme. Les prochains mois seront donc déterminants pour savoir si Kevin Durant restera l’un des visages de la franchise au-delà de 2025.
