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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’aube d’une nouvelle saison, l’attention se porte déjà sur le meneur des Warriors. Alors qu’il entame sa 17e année en NBA, Stephen Curry semble plus que jamais concentré sur la façon dont le calendrier façonnera son quotidien. Derrière l’excitation des grands rendez-vous se cache une organisation minutieuse, entre voyages, retrouvailles familiales et gestion de l’usure physique.
Le programme dévoilé par la ligue révèle un défi de taille pour Golden State. Pas moins de quinze back-to-backs sont prévus, dont cinq rien que sur les dix-sept premiers matchs. De quoi mettre immédiatement la pression sur une équipe qui cherche à rester compétitive dans une conférence Ouest toujours plus dense. Cette charge précoce pourrait forcer Curry et ses coéquipiers à ajuster leur gestion de l’effort dès le début de la saison.
Le meneur de 37 ans n’a pas caché son ressenti face à un tel enchaînement. « Tu prends pas mal de temps à regarder le rythme de l’année. Il y a certaines villes que j’adore, comme New York, Charlotte ou Toronto. Principalement là où ma famille se trouve, et tu essaies de savoir quand tu pourras planifier pour être là-bas. Les longs voyages, ce genre de choses. Mais tu n’entres pas trop dans le détail », a-t-il expliqué à NBC Sports. Ses propos traduisent un équilibre fragile entre contraintes sportives et moments de vie personnelle.
Un calendrier qui interpelle déjà
Deux séquences en particulier attirent l’attention : une série de six matchs à l’extérieur en novembre, suivie d’une autre au mois de mars. Cette dernière commencera par un duel attendu au Madison Square Garden contre les Knicks, le 15 mars. Pour un compétiteur comme Curry, jouer à New York reste un événement à part, et le contexte de fin de saison pourrait renforcer encore la valeur de cette affiche.
Le calendrier réserve aussi une parenthèse familiale autour des fêtes. En décembre, Golden State se déplacera successivement à Toronto, Brooklyn et Charlotte. L’occasion pour Curry de passer du temps auprès des siens, avant de boucler l’année par un match symbolique à Charlotte, le 31 décembre, dans une arène où il a grandi et qu’il considère encore comme une seconde maison.
Pour autant, le défi sportif reste immense. L’accumulation des longs voyages et des séquences serrées obligera les Warriors à une rigueur totale. Curry lui-même reconnaît que cette saison ne ressemble pas aux précédentes : « C’est un calendrier très particulier et différent de ce qu’on a connu, d’après ce que j’ai observé en seize ans. Mais au final, tout le monde doit jouer 82 matchs et on espère pouvoir les traverser ». Derrière ces mots, c’est toute l’expérience d’un vétéran qui transparaît, conscient des épreuves à venir.
Les prochains mois permettront de voir si Golden State saura transformer ces contraintes en opportunités. L’équipe dispose encore de son leader emblématique, capable de transcender chaque rencontre par sa constance et son talent. Mais la gestion physique, mentale et collective sera déterminante pour espérer viser plus haut. Une saison dense et imprévisible s’annonce, et elle pourrait bien marquer un nouveau tournant dans la carrière du chef d’orchestre des Warriors.
