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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’attente est énorme autour de Cooper Flagg, et le jeune phénomène n’a pas vraiment eu le temps de se cacher. Considéré comme un talent générationnel depuis le lycée, il a confirmé toutes les attentes en NCAA et se retrouve désormais propulsé dans une équipe ambitieuse de la conférence Ouest.
À Duke, Cooper Flagg n’a pas seulement été le meilleur joueur de son équipe, il a dominé toute la scène universitaire. Élu joueur de l’année de la conférence ACC, Naismith Player of the Year et unanimement reconnu comme All-American, il a imposé un profil unique grâce à sa polyvalence offensive et défensive. Pas étonnant que les Dallas Mavericks aient fait de lui leur choix numéro 1 lors de la Draft 2025, convaincus d’avoir trouvé un futur visage de la franchise après le trade de Luka Doncic.
Son premier aperçu en NBA est toutefois venu lors de la Summer League de Las Vegas, avec des résultats contrastés. Face aux Lakers, Flagg a souffert de maladresse au tir (5/21 au global), mais a compensé par son activité défensive avec six rebonds, quatre passes, trois interceptions et un contre. Trois jours plus tard, il a rebondi de façon spectaculaire contre les Spurs, inscrivant 31 points avec bien plus de maîtrise, ce qui a suffi aux Mavericks pour le préserver ensuite.
Un rôle différent mais essentiel dès sa première saison
Si ses qualités physiques et techniques sont indéniables, certains observateurs rappellent que Flagg devra s’adapter à une organisation déjà bien garnie. Derek Parker de Sports Illustrated l’a résumé ainsi : « Les attentes pour Flagg au début sont simplement d’apporter de la production là où il le peut. Dallas a un effectif réellement talentueux, avec Anthony Davis, Klay Thompson, Dereck Lively II ou encore PJ Washington. On n’attend pas forcément de lui qu’il soit le scoreur ou le défenseur numéro un, mais plutôt qu’il joue un basket efficace et que les statistiques viennent naturellement. » Une manière de réduire la pression, tout en soulignant la richesse collective de Dallas.
Cette approche mesurée pourrait bien être la meilleure façon de faire grandir un tel talent. Flagg ne sera pas projeté immédiatement en première option offensive, mais il devrait tout de même bénéficier d’une grosse marge de manœuvre, les Mavericks souhaitant investir massivement dans son développement. La blessure et l’absence de Kyrie Irving va également aider.
Cela ne veut pas dire que ses chiffres seront anecdotiques. Parker évoque même une projection claire : « Il pourrait ne pas connaître une saison rookie statistiquement explosive, mais contribuer à gagner plus vite que beaucoup de jeunes joueurs. Autour de 15 à 17 points par match semble une fourchette raisonnable, moins qu’Anthony Davis et Kyrie Irving, mais davantage que les rôles secondaires établis. » Un équilibre qui permettrait à Flagg de briller sans brûler les étapes.
L’avenir du numéro 1 de la Draft ne se mesurera donc pas uniquement en points marqués ou en rebonds captés. C’est sa capacité à s’intégrer dans un collectif déjà ambitieux, tout en construisant sa propre identité, qui sera scrutée par la ligue entière. Et si les Mavericks parviennent à l’accompagner avec patience, ils pourraient bien tenir dans leurs rangs la nouvelle superstar que toute la NBA attend.
