Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’EuroBasket 2025 se profile et, comme souvent, les regards sont tournés vers l’équipe de France. Entre incertitudes liées aux blessures et arrivée d’une nouvelle génération, les Bleus abordent la compétition avec prudence, mais aussi avec une ambition palpable. Nicolas Batum livre un point de vue nuancé sur ce que l’on peut attendre de cette sélection.
Pour Nicolas Batum, consultant pour l’EuroBasket à venir, atteindre les quarts de finale constituerait déjà un résultat satisfaisant pour les Bleus, comme il le confie à RMC. « Je pense que déjà qu’aller en quart de finale, c’est très bien. Terminer dans le top 8, c’est très, très bien et à partir des quarts, tout peut arriver », explique-t-il, soulignant la dimension imprévisible de la compétition. Selon lui, chaque match peut réserver des surprises et les équipes favorites ne sont jamais à l’abri d’un revers.
L’arrière français se réfère à l’exemple de 2014 pour illustrer son propos. « C’est pour ça moi que je prends l’exemple de 2014. Faire un quart de finale de Coupe du monde, avec l’équipe qu’on avait, c’était bien. On est tombés face à un ogre (l’Espagne) et puis on a réussi l’exploit. Sur un match, on ne sait jamais ce qui peut se passer. » Pour Batum, cet historique démontre que l’expérience et le talent ne suffisent pas toujours, et que la surprise reste toujours possible dans un match décisif.
Un potentiel à exploiter pour la nouvelle génération
« S’ils arrivent en quart, ce serait déjà très réussi par rapport à l’équipe qu’il y a eue, par rapport à la préparation, par rapport aux forfaits, à la nouvelle génération, nouveau coach, nouveau système, nouveau un peu tout », poursuit Batum, évoquant les défis auxquels la France doit faire face cette année. Selon lui, cette transition générationnelle et l’adaptation à un nouveau système représentent des facteurs clés pour la réussite de l’équipe.
Le vétéran ne se limite pas à la prudence et croit en des performances au-delà de simples quarts de finale. « Ce serait une très belle entrée en matière pour cette génération et, à partir de là, c’est que du bonus. Je ne serai pas forcément méchant s’ils ne font que les quarts, mais je pense qu’ils peuvent faire plus », conclut-il, laissant entrevoir un optimisme mesuré mais réel.
Pour Bleus, la compétition sera autant une épreuve de cohésion et de maturité que de talent pur. Chaque rencontre sera scrutée, et les ambitions françaises devront composer avec le contexte particulier de cette édition. Beaucoup d’absents, un nouveau sélectionneur qui devra innover sur certaines séquences : ça ne sera pas simple du tout.
L’EuroBasket 2025 débutera fin août, offrant à la France l’occasion de montrer si cette nouvelle génération peut confirmer son potentiel et surprendre sur la scène européenne. Pour l’heure, ils n’ont pas subi une défaite lors de cette préparation : une entrée en matière idéale.