Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les mois qui arrivent s’annoncent comme une période de transition pour Boston. Privée de son leader offensif, l’organisation doit revoir ses ambitions et repenser ses rotations, avec une interrogation majeure : qui sera en mesure de tenir la raquette dans cette nouvelle configuration ?
Le chantier a commencé dès le mois de juin, lorsque les dirigeants ont pris des décisions radicales. Kristaps Porzingis et Jrue Holiday ont été envoyés ailleurs, une manœuvre dictée en grande partie par la nécessité d’alléger la masse salariale. Si Georges Niang et Anfernee Simons ont brièvement fait partie des plans, le premier a rapidement pris la direction d’Utah et le second reste encore aujourd’hui dans la colonne des incertitudes.
En parallèle, le secteur intérieur a subi des pertes notables. Luke Kornet a quitté l’équipe et Al Horford, pièce essentielle des dernières campagnes, ne devrait pas être prolongé. Pour compenser, la franchise a fait venir Luka Garza avec un contrat de deux ans, ainsi que Chris Boucher pour le minimum vétéran. Mais ces ajouts n’effacent pas les doutes sur la profondeur d’une rotation qui paraît fragile.
Neemias Queta, au centre des espoirs
Selon Brett Siegel de ClutchPoints, la stratégie actuelle ne mise pas sur un renfort extérieur mais sur une progression interne. « L’idée que Boston cherche à trader pour de la profondeur intérieure avant la saison est peu probable, car l’organisation veut miser sur la croissance de Neemias Queta », a-t-il expliqué. Les Celtics espèrent donc que le pivot portugais puisse franchir un cap et s’imposer durablement dans la rotation.
Queta n’a encore jamais tenu un rôle conséquent sur une longue période, mais ses rares apparitions en tant que titulaire la saison passée ont offert un aperçu de ses qualités. En six matchs commencés, il a affiché une moyenne de 9,8 points, 5,8 rebonds et 1,3 contre en 24,5 minutes, avec une adresse solide à 58,1 % au tir. Ces statistiques, même limitées, suffisent à nourrir l’espoir d’un rôle élargi.
Sous contrat jusqu’en 2027, le pivot de 2m13 pourrait représenter un pari à moyen terme pour les dirigeants. Sa présence pourrait symboliser un pont entre cette saison de transition et la prochaine fenêtre de compétitivité. En l’absence de Tatum, l’objectif est avant tout de développer des joueurs capables de contribuer sur le long terme.
Les attentes à court terme restent limitées. Boston devrait vivre une saison d’apprentissage et d’ajustements, sans pression excessive sur les résultats. Mais si Queta parvient à se révéler dans ce contexte, il pourrait non seulement stabiliser la peinture, mais aussi s’imposer comme une pièce centrale de l’avenir de la franchise.