Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’EuroBasket 2025 continue de surprendre, et l’une des plus grandes sensations est venue de la Géorgie. Face aux Bleus, favoris annoncés pour aller loin dans la compétition, les hommes de Sandro Mamukelashvili ont livré une prestation pleine d’énergie et de conviction pour décrocher une qualification historique en quarts de finale.
Dans ce huitième de finale disputé à Riga, la France a rapidement été mise sous pression par une équipe géorgienne sans complexe. Bien que privée de certains cadres, la sélection tricolore a tenté de résister, mais elle n’a jamais réellement trouvé son rythme face à un adversaire plus agressif et plus inspiré. Une qualification amplement méritée.
Au cœur de cette performance, Mamukelashvili a livré un message clair après la rencontre. « Aujourd’hui, celui qui le veut le plus, qui joue le plus dur, va gagner. Je ne dis pas que la France ne voulait pas gagner, mais quand tu es outsider, tu es encore motivé », a déclaré l’ailier-fort, symbole de la détermination de son équipe.
Une énergie puisée dans le statut d’outsider
La Géorgie n’a pas seulement profité de l’adresse de ses leaders offensifs : elle a aussi capitalisé sur l’état d’esprit d’un groupe prêt à tout donner pour créer l’exploit. « Ils devaient peut-être se projeter sur la Finlande en se disant qu’on était à peine sortis de notre groupe. Généralement, quand ce genre d’équipes commence mal, elle se dit ‘On va revenir’ mais parfois ça ne marche pas car nous on en a tiré de l’énergie », a ajouté Mamukelashvili, rappelant l’importance du mental dans un tel rendez-vous.
Le joueur des Raptors a également souligné le contexte particulier de ce match, sans pour autant minimiser la performance de son équipe. « Il leur manquait des joueurs, mais ils ont bien joué », a-t-il reconnu, tout en mettant en avant la solidarité et la combativité des siens. Un état d’esprit qui a fait la différence face à une France trop irrégulière dans son exécution.
Pour la Géorgie, ce succès reste un jalon historique. L’équipe intègre désormais le cercle restreint des huit meilleures nations européennes, une étape que peu imaginaient possible avant le tournoi. Ce mélange d’audace et de persévérance lui permet de se rapprocher encore un peu plus d’un rêve inattendu.
La France, de son côté, quitte la compétition avec de nombreux regrets. Finaliste de la précédente édition, elle n’a pas su assumer son statut dans un match où son manque d’efficacité a lourdement pesé. Pour Mamukelashvili et ses coéquipiers, en revanche, cette victoire a valeur de symbole : celui d’un groupe qui refuse de se laisser enfermer dans son rôle d’outsider.