Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’équipe de France a quitté l’EuroBasket par la petite porte. Défaits en huitièmes de finale par la Géorgie, les Bleus n’ont pas su répondre à l’intensité de leurs adversaires et repartent avec une grande déception. Le sélectionneur Frédéric Fauthoux est revenu sur cette élimination et a pointé plusieurs faiblesses qui ont coûté cher à ses joueurs.
Le début de rencontre a notamment posé problème, avec une intensité insuffisante. Les Géorgiens ont profité de nombreuses pénétrations et pris rapidement confiance, pendant que la France courait après le score. Selon Fauthoux, cette entame ratée a eu un effet boule de neige qui a condamné ses hommes, malgré une volonté affichée de se battre jusqu’au bout.
Le coach a tenu à défendre l’état d’esprit de son groupe, tout en reconnaissant des manquements importants. « Ce n’était pas l’intensité qu’on attendait. On a laissé trop de pénétrations dès le début. Les gars ont donné tout ce qu’ils avaient, mais à partir du moment où on court derrière et que l’adversaire met des tirs au buzzer, on n’arrive jamais à avoir cette confiance-là », a-t-il expliqué dans un entretien accordé à L’Équipe.
Un manque d’expérience criant pour les Bleus
L’absence de certains cadres a également pesé lourd. Le sélectionneur a insisté sur la difficulté de compenser ces forfaits en pleine compétition, forçant des ajustements permanents. « Il y a un manque d’expérience et un manque de gestion émotionnelle de ces matches-là. Mais les gars ont mouillé le maillot, je suis déçu pour nous tous et pour le basket français car on voulait beaucoup mieux faire », a regretté Fauthoux.
En parallèle, l’inefficacité derrière l’arc a pesé comme une chape de plomb. Avec un cruel 6/36 à trois points, les Bleus n’ont jamais su trouver l’alternance offensive nécessaire. Fauthoux a tout de même souligné que les tirs pris étaient de qualité, mais que la réussite avait cruellement manqué. Une différence qui s’est vue dans les moments clés, où la Géorgie a su convertir ses occasions.
Le sélectionneur a par ailleurs pris sa part de responsabilité, affirmant que le staff aurait pu agir plus tôt dans certains choix. « La responsabilité du staff est aussi importante que celle des joueurs. J’aurais pu mettre dans le confort certains joueurs plus tôt et faire des choix plus forts beaucoup plus vite », a-t-il reconnu, lucide sur ses propres décisions.
Désormais, le staff comme les joueurs devront analyser cet échec et en tirer des leçons. Le message de Fauthoux reste clair : les erreurs commises à Riga doivent servir de base pour grandir et revenir plus forts. Car dans une équipe encore en construction, la marge de progression existe, à condition de ne pas répéter les mêmes errements.