Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Spurs avancent dans une nouvelle ère pleine de promesses, mais aussi d’interrogations. Entre l’arrivée d’une star confirmée, la sélection d’un talent brut et la confirmation d’un rookie déjà étincelant, San Antonio doit désormais trouver le bon équilibre. Et c’est peut-être là que réside le défi le plus excitant de la saison à venir.
Tout a commencé par un coup de tonnerre en janvier dernier, lorsque De’Aaron Fox a forçé son départ de Sacramento pour rejoindre le Texas. Les Spurs ont mis la main sur un meneur All-Star en pleine force de l’âge, renforçant considérablement leur ligne arrière. Puis, quelques mois plus tard, la loterie a souri à l’organisation en lui offrant le deuxième choix de draft, transformé en Dylan Harper, l’un des prospects les plus convoités de sa génération.
Le problème ? Fox, Harper et Stephon Castle, élu rookie de l’année, partagent des caractéristiques similaires. Tous trois aiment contrôler le ballon, tous trois manquent encore de fiabilité à longue distance. « San Antonio a estimé que Harper était tout simplement trop talentueux pour être laissé passer, même en sachant que son profil doublonnait avec les autres », soulignaient plusieurs observateurs. La franchise a donc choisi d’accumuler le talent, quitte à résoudre les équations plus tard.
Un pari assumé par la franchise texane
La première grande décision est rapidement tombée : Fox a prolongé son contrat pour quatre saisons au maximum autorisé, dès que la clause de restriction liée à son transfert a expiré cet été. Ce geste, anticipé dès l’échange avec Sacramento, confirme la volonté des Spurs de bâtir un projet stable autour de leurs jeunes arrières et de leur nouvelle star.
Pendant que l’attention se portait sur le backcourt, San Antonio a aussi renforcé son secteur intérieur autour de Victor Wembanyama. Touché par un caillot sanguin à l’épaule et privé des deux derniers mois de la saison, le Français sera entouré de Luke Kornet, signé pour 41 millions sur quatre ans (dont deux garantis), et de Kelly Olynyk, arrivé via un échange avec Washington. Le premier s’était imposé comme une pièce précieuse dans la rotation des Celtics, tandis que le second apporte son adresse extérieure pour ouvrir le jeu.
La draft a enfin apporté une autre pièce au puzzle : Carter Bryant, sélectionné en 14e position. L’ailier d’Arizona a montré des difficultés lors de la Summer League, mais son profil de défenseur polyvalent et de shooteur extérieur correspond parfaitement aux besoins des Spurs à moyen terme. En attendant, l’effectif compte déjà 13 contrats garantis.
Avec Keldon Johnson et Devin Vassell surveillés comme monnaies d’échange potentielles, et Jeremy Sochan ou Harrison Barnes en discussion pour une prolongation, San Antonio conserve une marge de manœuvre intéressante. Mais au-delà des ajustements, l’organisation possède déjà une alchimie intrigante entre jeunesse, expérience et ambition. Reste à savoir si ce mélange saura s’accorder sur le parquet dès la saison prochaine.