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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis son arrivée à San Antonio, De’Aaron Fox est au centre d’un projet qui mélange jeunesse, talent et défis stratégiques. La franchise texane a connu des changements majeurs avec l’acquisition du meneur et la sélection du prospect Dylan Harper au deuxième rang de la dernière draft. Entre adaptation et planification à long terme, l’avenir de Fox semble déjà étroitement lié aux choix de l’organisation.
De’Aaron Fox a débarqué aux Spurs en janvier dans le cadre d’un échange qui aurait pu être l’événement marquant de la deadline sans l’ombre de Luka Doncic. Malheureusement, la saison a rapidement été perturbée par la blessure de Victor Wembanyama, contraint de s’éloigner des parquets après seulement cinq matchs ensemble à cause d’une thrombose veineuse profonde. Cette absence a précipité San Antonio vers la loterie et, finalement, vers le choix de Dylan Harper.
La cohabitation entre Fox et Harper suscite naturellement des interrogations. Les deux arrières gauchers ne sont pas optimaux hors ballon en raison de leur adresse extérieure encore incertaine. « Si Harper se développe comme prévu, les Spurs devront prendre une décision à la mène dans deux à trois ans, ce qui rend la valeur du contrat de Fox particulièrement importante », souligne ESPN. Les pourcentages à trois points restent un défi pour les deux joueurs, avec Fox à 35 % sur ses tentatives catch-and-shoot sur les cinq dernières saisons et Harper à 33 % lors de sa seule saison universitaire.
Une extension stratégique malgré les incertitudes
San Antonio a préféré sécuriser Fox avec une extension plutôt que de le trader sur un contrat expirant. « Les Spurs étaient prêts à céder plusieurs premiers tours de draft pour Fox en grande partie parce qu’il avait exprimé sa volonté de prolonger avec eux », rappelle l’article. Cette décision vise à stabiliser le projet tout en maximisant les chances de réussite avec Wembanyama, même si le profil de Fox laisse penser qu’il pourrait devenir un meneur de rotation moyen à long terme.
Historiquement, les meneurs comme Fox, reposant sur leur vitesse et leur explosivité plutôt que sur un tir extérieur élite, voient leur niveau décliner dans la trentaine. Cependant, l’évolution de la NBA, avec plus d’espace et des systèmes favorables aux arrières, offre à Fox une marge de progression. Sa capacité à atteindre un niveau de tireur moyen à trois points pourrait prolonger sa pertinence dans un rôle de titulaire.
Depuis février, d’autres changements sont survenus. Chris Paul, qui débutait aux côtés de Fox, est retourné chez les Clippers, laissant le meneur pleinement responsable de l’organisation offensive des Spurs. « Fox entrera dans le training camp avec le ballon en main et le temps de développer une alchimie avec Wembanyama, que les Spurs espèrent voir les ramener en playoffs cette saison », conclut ESPN.
Si cette alchimie fonctionne, la franchise pourrait bénéficier d’un dilemme positif : trois meneurs talentueux capables de faire progresser l’équipe. Mais à l’arrivée, le choix sera inévitable pour les Spurs de Mitch Johnson. Néanmoins, et pour l’heure, les Texans ont clairement décidé de repousser l’échéance.
