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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La saison passée a tourné au cauchemar pour Philadelphie. Attendus comme prétendants après un été ambitieux, les 76ers ont sombré dans les profondeurs de la Conférence Est, loin des objectifs fixés. Entre blessures en cascade et une dynamique jamais trouvée, la franchise n’a pas réussi à exister dans la compétition.
L’arrivée de Paul George, signée contre plus de 211 millions de dollars sur quatre ans, devait changer le destin de l’équipe. Mais comme souvent ces dernières années, les soucis physiques ont pris le dessus. Joel Embiid, Tyrese Maxey, Jared McCain, Kyle Lowry, Eric Gordon et George lui-même ont tous connu de longues absences, brisant tout espoir de continuité.
Le cas d’Embiid reste particulièrement préoccupant. L’ancien MVP n’a disputé plus de 65 matchs de saison régulière qu’à deux reprises dans sa carrière. Sa dernière blessure au genou gauche, suivie d’une arthroscopie en avril, a rappelé la fragilité de son corps. Pourtant, un signe encourageant est apparu récemment, avec des images le montrant à l’entraînement sans protection particulière sur le genou.
Un signe d’espoir pour la nouvelle saison
Cette progression a redonné un peu d’optimisme aux fans des Sixers. L’idée d’un Embiid prêt pour le début de la saison régulière, même si son temps de jeu devait être limité, changerait totalement le visage de l’équipe. « Le voir sans genouillère, c’est rassurant. Reste à savoir s’il peut tenir sur la durée », confiait un observateur de l’entraînement. Un petit espoir pour la nouvelle campagne ?
La réalité des chiffres rappelle toutefois la prudence nécessaire. Sur les deux dernières saisons, Embiid n’a disputé que 58 matchs de saison régulière. L’an passé, il a tourné à 23,8 points, 8,2 rebonds et 4,5 passes de moyenne, mais avec une adresse en baisse (moins de 45 %). De tels rendements restent honorables, mais loin de ce qu’attend Philadelphie de son franchise player.
Pour la direction, l’objectif minimum est clair : permettre à Embiid de franchir la barre symbolique des 60 matchs. Même dans un rôle légèrement allégé, sa présence change radicalement le potentiel de l’équipe. Aux côtés de Paul George et du duo Maxey–McCain, le pivot camerounais doit rester le pilier autour duquel tout s’organise.
Le rookie V.J. Edgecombe, choisi en troisième position de la dernière Draft, vient compléter ce noyau prometteur. Si les blessures épargnent enfin la franchise, les Sixers pourraient bien redevenir un acteur crédible dans une Conférence Est plus ouverte que jamais. Mais comme toujours avec Embiid, le mot clé reste : santé.
