EDF – « J’attendais plus de la part de certains » : Frédéric Fauthoux déçu après l’élimination des Bleus

Frédéric Fauthoux et Sylvain Francisco
Elios Média / Sylvie Kermin-Coiffier (DR) / EuroBasket (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

L’EuroBasket 2025 a laissé un goût amer aux supporters français. Malgré un premier tour prometteur et une première place arrachée dans leur groupe, les Bleus ont été stoppés net dès les huitièmes de finale par la Géorgie. Un scénario difficile à digérer pour une équipe vice-championne olympique, qui espérait confirmer sa place parmi les grandes nations européennes.

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Pour Frédéric Fauthoux, sélectionneur tricolore depuis l’après-Jeux de Paris 2024, la déception est réelle mais doit être nuancée. L’entraîneur, invité du Super Moscato Show sur RMC, a reconnu les manquements de son équipe tout en soulignant les limites structurelles du groupe. Il a rappelé que les absences de joueurs majeurs comme Victor Wembanyama, Rudy Gobert ou encore Evan Fournier avaient fragilisé la sélection et obligé certains éléments à endosser des rôles plus lourds que prévu.

Le coach français a tenu à relativiser la déroute tout en pointant le manque d’expérience du groupe. « C’est une grosse déception, surtout au vu du dernier match. On est passé vraiment à côté. Mais je ne parlerais pas d’un Euro raté. Beaucoup auraient signé pour finir premiers du groupe devant la Slovénie et la Pologne. Peut-être qu’on s’est créé trop d’espoir et que la désillusion est terrible. L’expérience, ça ne s’achète pas, et j’ai l’impression qu’on l’a payée très cher », a-t-il expliqué avec franchise.

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Un capitanat compliqué pour Yabusele et des responsabilités mal réparties

L’absence de leaders naturels s’est particulièrement ressentie dans le vestiaire. Fauthoux a notamment évoqué le cas de Guerschon Yabusele, capitaine des Bleus pour la compétition. « C’était une nouvelle expérience pour lui. Parfois, le capitanat peut étouffer certains joueurs. Après Israël, j’avais l’impression qu’il s’occupait trop des autres et pas assez de lui. Je lui ai dit qu’il fallait aussi performer sur le terrain », a confié le sélectionneur, reconnaissant malgré tout un Euro « correct » de son capitaine.



D’autres joueurs n’ont pas non plus répondu aux attentes. Theo Maledon, Isaïa Cordinier ou Bilal Coulibaly, appelés à franchir un cap, n’ont pas réussi à s’imposer dans ce contexte de forte pression. « Peut-être qu’on a donné des responsabilités à des joueurs pour qui il était difficile de les assumer. Je me suis rendu compte que l’équipe de France, c’est autre chose, un autre niveau. C’est vrai que j’attendais beaucoup plus de la part d’autres joueurs », a analysé Fauthoux.

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S’il y a matière à critique, Fauthoux préfère en tirer des leçons plutôt que d’y voir un échec complet. « Aucun joueur n’a tout perdu sur cet Euro mais il y a des enseignements à tirer », a-t-il conclu, déterminé à s’appuyer sur cette expérience douloureuse pour bâtir une équipe plus aguerrie en vue des prochaines grandes échéances internationales.

L’équipe de France devra désormais se projeter vers la Coupe du monde 2027, organisée au Qatar, où l’espoir de revoir Victor Wembanyama sous le maillot tricolore nourrit déjà les attentes des fans et du staff.

Equipe de France (M) Les Bleus NBA 24/24