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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
D’Angelo Russell n’est pas seulement un meneur NBA, il est aussi une véritable personnalité en dehors des parquets. Toujours à l’aise dans l’univers de la mode, il a construit une image reconnaissable parmi les joueurs de sa génération. Mais au-delà du style vestimentaire, c’est aussi sa manière de jouer qui intrigue.
Arrivé en NBA avec une réputation de créateur offensif, Russell s’est souvent distingué par son flair et sa capacité à oser des actions inattendues. Ses débuts avec les Lakers, puis ses passages par Brooklyn et Golden State, ont montré un joueur qui ne suit pas toujours les codes classiques. Pourtant, derrière ce goût pour le spectaculaire se cache une histoire d’apprentissage et de maturation progressive.
Le meneur a d’ailleurs révélé qu’il s’était inspiré de l’un des passeurs les plus célèbres de l’histoire : Jason Williams. « Je jouais comme Jason Williams, flashy avec des passes dans le dos, des alley-oops au tableau ou des no-look. Mais si j’avais vu ce que faisait Steph Curry quand j’étais jeune, j’aurais sûrement adopté ce style de tir et de spectacle », a expliqué Russell, en soulignant qu’il avait dû ensuite trouver sa propre identité de jeu.
Un joueur qui a appris à se réinventer
Ce processus de recherche d’équilibre n’a pas été immédiat. Russell reconnaît que sa créativité devait parfois être canalisée pour s’adapter au haut niveau. « J’étais toujours talentueux et spectaculaire, mais j’ai compris que tu ne peux pas jouer de cette manière tout le temps. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à trouver ma propre voie », a-t-il confié lors de son podcast. Une déclaration qui traduit bien son évolution, passant d’un joueur fantasque à un meneur plus réfléchi.
Une autre étape importante de cette évolution fut son apprentissage du poste de meneur. Contrairement à beaucoup, Russell n’avait jamais véritablement joué à cette position avant son arrivée en NCAA. « Je suis arrivé à l’université et j’ai commencé à jouer meneur quand ça comptait vraiment, puis je passais parfois arrière selon les besoins », a-t-il rappelé. Une adaptation qui a demandé du temps, mais qui a façonné le joueur qu’il est aujourd’hui.
Aujourd’hui, Russell se présente comme un mélange entre instinct naturel et contrôle de ses excès. S’il conserve ce côté imprévisible qui a fait son charme, il sait désormais ajuster son jeu aux contextes et aux besoins de son équipe. Cela lui permet de rester un atout précieux, même si certains de ses choix ont pu diviser les observateurs par le passé. Pour l’heure, il espère se relancer aux Mavericks après un nouveau passage très compliqué avec les Lakers.
La saison qui s’annonce sera une nouvelle occasion pour lui de prouver qu’il a trouvé le bon dosage entre créativité et efficacité. Capable d’allumer la salle avec un geste audacieux, mais aussi de diriger calmement l’attaque, D’Angelo Russell veut montrer qu’il peut incarner la constance dont les Mavericks attendent tant.
