Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que l’ouverture du camp d’entraînement approche, Golden State a légèrement revu sa copie dans les négociations avec son ailier congolais. L’organisation a mis sur la table une nouvelle offre de trois ans, d’une valeur totale de 75,2 millions de dollars, avec une option d’équipe sur la troisième saison. Un pas en avant, mais qui ne semble pas encore suffisant pour débloquer la situation.
Jusqu’ici, la franchise proposait un contrat plus court : deux ans pour 45 millions de dollars, toujours avec une option en faveur de l’équipe. Cette fois, les dirigeants ont allongé la durée et légèrement augmenté le salaire annuel. Problème, Kuminga et son camp restent attachés à un format plus flexible, privilégiant soit une garantie totale, soit un deal plus court incluant une option joueur.
Le joueur et ses représentants ont d’ailleurs formulé une contre-proposition : trois ans à 88 millions de dollars, avec une option joueur sur la troisième saison. « Kuminga est prêt à toucher moins d’argent s’il peut obtenir un contrôle sur sa liberté future », rapporte Shams Charania. Mais Golden State refuse de céder sur ce point, estimant qu’une telle garantie limiterait sa marge de manœuvre pour compléter l’effectif.
Un bras de fer qui s’intensifie
Le nœud des discussions ne se limite pas qu’à la question du salaire. Les Warriors insistent pour que Kuminga renonce à une clause implicite de non-trade qui pourrait s’appliquer s’il signait un contrat court. Dans ce cas, il disposerait de droits Bird à l’issue de la saison, ce qui lui offrirait une protection supplémentaire contre un transfert non désiré. « Golden State veut éviter d’être prisonnier de cette règle, et exige que Kuminga accepte la possibilité d’être échangé », précise Charania.
Ce bras de fer reflète bien la tension autour du rôle de Kuminga dans le projet de la franchise. Encore jeune mais déjà productif, il incarne à la fois l’avenir et un atout potentiel sur le marché des transferts. La direction craint de lui offrir un contrat trop lourd qui compliquerait la constitution d’un effectif équilibré autour de Stephen Curry et Draymond Green, alors que chaque dollar compte sous la nouvelle réglementation salariale.
Pour Kuminga, l’enjeu dépasse la seule question financière : il s’agit aussi d’affirmer son statut et de sécuriser une place à long terme dans l’organisation. Ses statistiques en progression et sa polyvalence sur les deux postes d’ailier lui donnent des arguments solides, mais Golden State entend rester maître de ses décisions.
À l’approche de la reprise, le temps presse pour trouver un terrain d’entente. Faute d’accord, la piste de la qualifying offer demeure une option, mais elle retarderait encore la résolution de ce feuilleton et laisserait planer un parfum d’instabilité autour des Warriors à l’orée de la saison 2025-26.