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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Milwaukee Bucks abordent la nouvelle saison avec de nombreux changements et un avenir incertain. Après une intersaison mouvementée, l’organisation se retrouve à devoir prouver qu’elle peut toujours exister dans la hiérarchie de l’Est. Le temps presse, et les prochains mois pourraient décider de l’avenir de sa superstar.
L’élimination au premier tour pour la troisième année consécutive a laissé des traces profondes. Le coup dur est venu de Damian Lillard, victime d’une rupture du tendon d’Achille, qui a poussé la franchise à prendre une décision radicale : couper son contrat restant de 113 millions de dollars et l’étaler sur cinq ans. Ce choix, risqué, a néanmoins permis de signer Myles Turner pour quatre ans et 108,9 millions, afin de donner à Giannis Antetokounmpo un lieutenant solide dans la raquette.
Mais l’incertitude plane toujours autour du double MVP. Tant que les résultats ne suivent pas, les rumeurs de départ continueront de ressurgir. ESPN a d’ailleurs classé Milwaukee seulement 21e de ses power rankings projetés sur trois ans, et l’analyste Kevin Pelton a souligné : « Les Bucks ont effectué un pivot créatif en étalant le contrat de Lillard et en signant Myles Turner. Mais Milwaukee a une capacité limitée à améliorer son effectif, ce qui pourrait marquer la fin de l’incroyable passage d’Antetokounmpo avec la franchise. »
Des doutes persistants autour de l’avenir de Giannis Antetokounmpo
Pelton a également rappelé que l’équipe ne possède aucun choix de draft sous contrôle jusqu’en 2031, ce qui limite toute reconstruction rapide. Pour espérer tenir le coup, Milwaukee mise sur la progression de joueurs comme Kevin Porter Jr., Gary Trent Jr. ou encore Ryan Rollins, censés compenser en partie l’absence de Lillard. Kyle Kuzma, très critiqué après ses prestations décevantes en playoffs, est lui aussi attendu comme un facteur X de ce nouveau cycle.
Pourtant, le pari financier autour de Lillard pourrait bien se retourner contre les dirigeants. Étaler un tel contrat reste un risque qui pèsera sur la flexibilité à long terme, surtout si Giannis venait un jour à demander son départ. Sans lui, la franchise entrerait dans une ère bien plus sombre, avec peu d’atouts pour se relancer rapidement.
Malgré tout, la saison qui s’annonce représente une occasion en or de faire taire les critiques. Giannis, toujours en quête d’un nouveau sacre, aura la mission de porter Milwaukee à un niveau digne de ses ambitions. Turner, en relais défensif et offensif, incarne ce nouvel espoir de stabilité.
Mais le temps presse. Une nouvelle désillusion en playoffs pourrait faire basculer l’histoire des Bucks. Entre renouveau espéré et menace d’un déclin brutal, la saison 2025-26 sera déterminante pour l’avenir d’Antetokounmpo et de toute l’organisation.
