NBA – Le coup de pression posé sur les Warriors avant le verdict : « Vous lui donnez…

Draymond Green et Steph Curry
NBA (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Jonathan Kuminga se retrouve face à un choix lourd de conséquences pour son avenir. L’ailier-fort des Warriors doit décider d’ici le 1er octobre s’il accepte son offre qualificative à 7,9 millions de dollars pour la saison 2025-26. Une décision qui pourrait redessiner non seulement son futur, mais aussi celui de la franchise californienne.

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Depuis plusieurs mois, les discussions entre son entourage et Golden State autour d’une prolongation à long terme sont au point mort. Le joueur de 22 ans a vu sa cote chuter au sein du système de Steve Kerr, au point d’être écarté de la rotation dans les moments décisifs. Pourtant, quand les blessures ont frappé l’effectif, Kuminga a rappelé par son énergie et son impact physique qu’il restait une pièce précieuse pour une équipe vieillissante.

Les dernières offres n’ont pas suffi à apaiser les tensions. Selon Shams Charania et Anthony Slater, Golden State a proposé un contrat de trois saisons à 75,2 millions de dollars, avec une option pour l’organisation en 2027-28. Une structure jugée trop restrictive par le camp du joueur, qui avait longtemps espéré un contrat maximum aux alentours de 35 millions de dollars annuels. Comme l’a rappelé Jake Fischer, « Kuminga et sa représentation recherchaient une prolongation max, mais si vous n’êtes pas un All-Star confirmé, il est très difficile d’obtenir un tel montant ».

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Une option qualificative qui change la donne

Le dossier s’est encore complexifié avec la perspective de l’offre qualificative. Celle-ci donnerait à Kuminga la possibilité de prendre son destin en main dès l’été 2026 en devenant agent libre sans restriction. Son agent Aaron Turner a insisté sur cette alternative en déclarant : « Il y a beaucoup d’avantages. Il veut choisir où il veut aller. Donc le QO est une vraie option, c’est sûr ». Ce discours illustre parfaitement la volonté du joueur de garder un certain contrôle sur son avenir, quitte à prendre un risque financier à court terme.



Turner a également mis en avant une condition essentielle pour que l’accord avec Golden State soit acceptable : l’octroi d’une option joueur sur la dernière année du contrat, plutôt qu’une option détenue par l’équipe. « Si vous voulez gagner maintenant et avoir un joueur heureux et respecté, vous lui donnez cette option joueur », a-t-il expliqué, soulignant qu’une telle clause permettrait à Kuminga de se sentir pleinement impliqué dans le projet.

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Cette bataille contractuelle met en lumière un malaise plus profond entre l’organisation et son jeune talent. Malgré son potentiel athlétique et son apport en sortie de banc, Kuminga peine encore à convaincre Steve Kerr qu’il peut être un pilier régulier du projet. Ce manque de confiance a logiquement renforcé les exigences de son camp, soucieux de sécuriser un rôle majeur et une rémunération à la hauteur.

Pour les Warriors, la situation est délicate : conserver Kuminga est un pari sur l’avenir, mais concéder trop de flexibilité contractuelle pourrait limiter leurs marges de manœuvre financières. À l’inverse, perdre un joueur de 22 ans encore perfectible mais prometteur risquerait d’accentuer la dépendance à un noyau de vétérans déjà en fin de cycle. Une équation qui pourrait bien marquer un tournant dans l’ère post-dynastie.

Conférence Ouest Golden State Warriors NBA 24/24