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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Timberwolves reviennent de deux participations consécutives aux finales de conférence, une performance rare qui témoigne du travail de Chris Finch. Pourtant, certains observateurs doutent encore de sa capacité à transformer cette réussite en un véritable titre NBA. Parmi eux, l’ancien pivot Olden Polynice s’est montré particulièrement critique à l’égard du coach de Minnesota.
Invité du podcast Fast Break de Byron Scott, Polynice a été catégorique au sujet des Wolves : « Tant que Finch est l’entraîneur, non. Moi je me fie à l’univers. Il y a certaines personnes, certains regards, certaines combinaisons qui te disent si tu vas gagner ou pas ». Pour lui, l’actuel technicien des Wolves n’a pas l’étoffe d’un champion.
Polynice a poursuivi son attaque en ajoutant : « Finch n’a pas l’air d’un head coach. Tout comme Thibodeau… vous pouvez l’imaginer gagner un titre ? Non, ça n’arrivera pas. Finch n’est pas un coach de championnat. Il prend toutes les mauvaises décisions aux pires moments ». Un jugement sévère, renforcé par des exemples concrets tirés des dernières campagnes de playoffs.
Des décisions en playoffs pointées du doigt
Lors des finales de conférence 2024 face à Dallas, Finch avait choisi de sortir Mike Conley en fin de match après un challenge réussi, préférant renforcer sa défense avec Rudy Gobert. Si le pari avait fonctionné défensivement, l’absence de Conley en attaque coûta cher : Anthony Edwards perdit le ballon, et Luka Doncic sanctionna derrière avec un tir assassin. Un an plus tard contre OKC, Finch refusa d’élargir sa rotation malgré un énorme trou d’air dans le troisième quart-temps.
Pour Polynice, ces exemples montrent une tendance : Finch a du mal à appuyer sur les bons boutons dans les moments décisifs. Il a même comparé son approche à celle de Tom Thibodeau, connu pour ses rotations limitées et sa confiance excessive dans ses vétérans. Thibodeau, malgré une qualification en finales de conférence avec New York, a d’ailleurs été licencié dans la foulée et remplacé par Mike Brown.
Néanmoins, réduire Finch à ses erreurs serait oublier ce qu’il a déjà accompli. Sous ses ordres, les Timberwolves ont bâti l’une des défenses les plus solides de la ligue et vu Anthony Edwards franchir un cap vers le statut de superstar. Il a aussi offert à la franchise une constance au plus haut niveau qu’elle n’avait pas connue depuis deux décennies.
Byron Scott lui-même a pris la défense du coach sur son podcast. Selon l’ancien Laker, Minnesota est proche d’un sacre et l’expérience acquise en playoffs finira par porter ses fruits. Un avis qui met en avant la valeur de la continuité dans un projet collectif, en particulier dans une conférence Ouest surchargée en talents.
