Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été a encore une fois bouleversé l’équilibre de la NBA. À 37 ans, Kevin Durant n’en a pas fini avec les ambitions de titre et pourrait bien marquer durablement l’histoire des Rockets. Mais il se projette aussi pour la suite.
Le double champion NBA a en effet rejoint Houston dans un échange historique impliquant sept équipes. Après une expérience en demi-teinte à Phoenix, il tentera désormais d’élever une formation des Rockets déjà prometteuse, éliminée dès le premier tour des derniers playoffs malgré une deuxième place en saison régulière.
Dans le vestiaire texan, Durant incarne à la fois l’expérience et l’exigence. Entouré de jeunes talents comme Amen Thompson, Alperen Sengun, Jabari Smith Jr. ou encore Reed Sheppard, il devra trouver le juste équilibre entre transmission et performance. Son arrivée confirme les ambitions de Houston, qui se projette clairement parmi les prétendants de la Conférence Ouest.
Durant laisse planer l’idée d’une reconversion sur le banc
Lors d’une intervention au CNBC’s Sport and Boardroom Game Plan le 16 septembre, Durant a intrigué en évoquant son avenir au-delà du parquet. « Certains jours je me dis que oui, et d’autres non. C’est difficile de gérer des personnalités. Parfois j’en ai envie, parfois pas, mais on verra », a-t-il expliqué à propos d’un possible futur rôle d’entraîneur.
Si l’hypothèse peut sembler lointaine, elle n’est pas farfelue. L’histoire récente a montré que de nombreux anciens joueurs ont embrassé une carrière sur les bancs NBA. L’exemple le plus parlant à Houston reste celui d’Ime Udoka, aujourd’hui entraîneur principal, qui avait débuté comme assistant à San Antonio après sept saisons passées sur le terrain.
Durant conserve malgré tout un niveau de jeu remarquable. La saison qui s’annonce n’a rien d’un chant du cygne prématuré : il demeure l’un des attaquants les plus redoutables de la ligue. Sa polyvalence, sa taille et sa précision extérieure continuent de faire de lui une menace permanente pour n’importe quelle défense.
Mais l’idée d’une reconversion nourrit déjà les spéculations. La personnalité de Durant, son sens du jeu et son aura pourraient faire de lui une figure crédible sur un banc NBA. La question sera de savoir si, après des décennies à dominer balle en main, il acceptera les contraintes et la patience que requiert le métier d’entraîneur.