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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À 37 ans, Stephen Curry continue de surprendre par sa longévité et son influence sur le jeu. Alors que beaucoup le voyaient décliner, le meneur des Golden State Warriors reste au sommet. Sa constance et son impact viennent d’être confirmés par un nouveau sondage révélateur.
Un panel d’insiders d’ESPN a élu Curry meilleur joueur américain en activité, devant Anthony Edwards et Donovan Mitchell. Avec 11 voix sur 20, il a devancé le jeune arrière des Timberwolves, qui en a récolté huit, tandis que Mitchell a glané un vote. Une reconnaissance majeure pour le quadruple champion, considéré comme la référence malgré l’écart générationnel avec ses concurrents.
Les témoignages ne manquent pas pour illustrer sa singularité. « C’est toujours lui qui me fait le plus peur », a confié un recruteur de la Conférence Est. La saison passée, Curry a tourné à 24,5 points de moyenne en 70 matchs, avec 6 passes, 4,4 rebonds et des pourcentages d’élite (44,8 % au tir, 39,7 % à trois points, 93,3 % aux lancers). Une régularité qui témoigne de sa capacité à rester décisif malgré les années.
Un vétéran qui résiste au temps
Les Warriors ont bien failli revenir dans la course au titre la saison dernière, notamment après le transfert de Jimmy Butler à la trade deadline. Mais les blessures de Curry et Draymond Green ont freiné leurs ambitions, laissant Edwards et Minnesota filer vers les sommets. La frustration était palpable, car sans ces coups d’arrêt, Golden State aurait pu viser plus haut.
Cet été, l’organisation doit composer avec une situation délicate : la prolongation de Jonathan Kuminga. À seulement 22 ans, l’ailier-fort est au cœur d’un bras de fer avec la direction, ce qui a gelé les autres mouvements. Marc Stein rapporte que les Warriors ont déjà des plans pour renforcer leur effectif dès que le dossier sera réglé, avec notamment Al Horford, De’Anthony Melton et Gary Payton II. Seth Curry et Cody Martin seraient aussi dans le viseur.
Le pari reste audacieux : avec un cinq majeur où l’on pourrait retrouver Horford (39 ans), Curry (37 ans), Butler (35 ans) et Green (35 ans), Golden State affichera un âge moyen bien supérieur à la concurrence. Mais l’expérience accumulée par ce noyau dur pourrait compenser le risque physique. Si la santé suit, la franchise californienne peut encore rêver de retrouver les sommets de la NBA dès 2026.
Pour Curry, cette distinction symbolise aussi l’héritage qu’il continue de bâtir. Être désigné meilleur joueur américain à un âge où la plupart de ses contemporains ont raccroché confirme la singularité de son parcours. Entre son rôle de leader, son tir extérieur toujours redoutable et sa capacité à inspirer ses coéquipiers, il reste la pierre angulaire d’un projet qui refuse de tourner la page.
