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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il fut un temps où son nom était synonyme de promesse et d’avenir radieux en NBA. Aujourd’hui, Ben Simmons suscite surtout de l’incertitude, tant son parcours a dévié de la trajectoire attendue. Entre blessures, doutes et opportunités manquées, l’ancien numéro 1 de la Draft 2016 tente encore de sauver ce qu’il reste de sa carrière.
Après son départ des Philadelphia 76ers en 2022, Simmons pensait retrouver un second souffle chez les Brooklyn Nets. Mais les douleurs au dos ont rapidement terni son séjour, l’empêchant d’accumuler du temps de jeu régulier. Entre absences prolongées et rechutes, le joueur n’a jamais retrouvé l’éclat qui faisait de lui un meneur polyvalent et un défenseur d’élite.
Son passage aux Los Angeles Clippers, amorcé en cours de saison 2024-25, n’a pas suffi à relancer sa carrière. Désormais sans franchise, Simmons est considéré par beaucoup comme une étoile éteinte prématurément. Comme l’a résumé Theo Pinson dans le podcast ToTheBaha : « Il ne peut pas se permettre d’avoir un mauvais match… mais ce n’est pas possible. Parce que LeBron James, Kevin Durant, les meilleurs joueurs, en ont eux aussi ».
Une carrière freinée par les blessures et la confiance perdue
Les problèmes physiques ne sont qu’une partie de l’équation. Au fil des années, le mental de Simmons s’est fragilisé, notamment après des critiques répétées sur son incapacité à tirer de loin et sur son refus d’assumer certaines responsabilités offensives. Pinson a d’ailleurs insisté sur cette dérive : « C’est injuste, mais aujourd’hui, il est devenu la risée de la ligue ». Des mots durs, mais qui traduisent bien la perception autour du joueur australien.
Pourtant, Simmons refuse de voir sa carrière terminée. Lorsqu’un fan lui a demandé sur Instagram s’il avait pris sa retraite, sa réponse fut claire : « Non ». Un signe qu’il se considère toujours comme un joueur actif, malgré l’absence de propositions concrètes. Le cas des New York Knicks, qui lui avaient offert un rôle réduit et un salaire moindre avant qu’il ne décline, illustre bien son désir de prouver qu’il vaut plus.
Ces trois dernières saisons, ses statistiques faméliques (6.9, 6.1 et 5 points de moyenne) ont néanmoins compliqué son dossier. Pour une organisation NBA, miser sur Simmons représente un pari risqué, tant sur le plan physique que psychologique. Le départ de son agent après son refus de l’offre new-yorkaise n’a fait que renforcer l’impression d’isolement autour de lui.
Il reste que Simmons n’a que 29 ans, et donc encore le temps de se réinventer. Sa détermination à ne pas tirer un trait sur sa carrière pourrait être la clé d’un retour inespéré. Si son corps tient le coup et qu’il accepte un rôle plus modeste, il a peut-être encore les moyens de surprendre.
