Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le visage des Houston Rockets a radicalement changé cet été. Après une élimination précoce face aux Warriors, la direction a décidé de frapper un grand coup en attirant Kevin Durant, l’un des plus grands scoreurs de l’histoire. À 36 ans, la superstar n’a plus de temps à perdre et la franchise semble prête à miser gros pour briser une disette qui dure depuis 1995.
La question est simple : l’arrivée de Kevin Durant suffit-elle à transformer Houston en véritable candidat au titre ? Les Rockets possèdent déjà un noyau jeune et prometteur, mais les dernières campagnes ont montré qu’il manquait une arme offensive de tout premier plan pour franchir un palier. En misant sur l’ancien MVP, ils espèrent avoir trouvé la pièce manquante de leur puzzle.
Michael C. Wright, d’ESPN, s’est montré clair à ce sujet : « Oui, mais seulement si l’effectif autour de lui fait sa part pour aider Durant à trouver sa place dans le groupe. Ime Udoka sait que le vétéran n’est pas le genre de joueur qui veut que tout le monde s’efface devant lui. Il préfère s’intégrer naturellement, ce qui diversifie les options offensives de l’équipe. Durant a déjà dit à ses coéquipiers d’être eux-mêmes, et il trouvera le moyen de s’adapter. C’est juste une question de temps. »
Un pari audacieux mais mesuré pour Houston
Ces mots reflètent parfaitement le plan de Houston : combiner l’expérience de Durant avec la montée en puissance d’Amen Thompson, Reed Sheppard, Jabari Smith Jr. ou encore Alperen Sengun. Ce dernier a même passé l’été à Istanbul avec le staff pour perfectionner son jeu au poste, preuve de l’investissement de la jeunesse. L’idée est claire : Durant doit être un catalyseur, pas une béquille.
Sur le plan individuel, KD reste redoutable. Avec 26,6 points, 6 rebonds et 4,2 passes de moyenne la saison dernière sous le maillot des Suns, il a confirmé qu’il demeure un scoreur d’élite, capable de peser dans toutes les situations. Son adresse supérieure à 52 % au tir est la preuve de son efficacité intacte. Si Houston parvient à l’amener en pleine forme en playoffs, le danger sera réel pour n’importe quel adversaire.
La présence d’un tel joueur va aussi accélérer la maturité du groupe. Les jeunes Rockets pourront s’inspirer de son professionnalisme et de son vécu dans les moments décisifs. Car même si Houston a terminé deuxième de l’Ouest la saison passée, il manquait ce supplément de sérénité et d’expérience qui fait souvent la différence au printemps.
Bien sûr, les interrogations demeurent autour de sa condition physique et de sa capacité à enchaîner plus de 60 matchs. Mais si le pari fonctionne, Houston pourrait rapidement s’imposer comme un prétendant majeur au titre. Et pour Durant, ce serait aussi l’occasion de faire taire les critiques récurrentes sur ses années passées à Golden State.