Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Warriors se retrouvent face à une situation délicate qui divise déjà les observateurs. Alors que la franchise de Golden State doit gérer un effectif remodelé et de nouvelles ambitions, un jeune joueur vient semer le trouble. Le dossier Jonathan Kuminga occupe désormais le devant de la scène et met à l’épreuve la patience du front office.
L’ailier congolais, en fin de contrat, refuse de s’aligner sur les propositions de son organisation. Après une saison marquée par un rôle fluctuant, il réclame un salaire annuel de 30 millions de dollars assorti d’une player option, ce que les dirigeants ne souhaitent pas lui accorder. Résultat : un bras de fer qui a ralenti tout l’été des Warriors.
Le journaliste Tim Kawakami n’a pas hésité à critiquer la tournure des événements : « Je suis surpris que les Warriors se laissent intimider à ce point par un joueur que beaucoup dans la ligue considèrent comme un remplaçant. C’est un joueur de banc, et ils se font dominer par un joueur de banc… Mais il occupe ce rôle. C’est leur seule chance de s’améliorer significativement via un transfert ». Un constat sévère qui met en lumière le déséquilibre de cette situation.
Un joueur de rotation au centre des tensions
Malgré son potentiel, Kuminga n’a pas encore confirmé un statut de titulaire indiscutable. L’arrivée de Jimmy Butler l’a repoussé encore davantage vers le banc, réduisant ses responsabilités offensives. Pourtant, son absence aux côtés de ses coéquipiers lors du mini-camp organisé par Butler a illustré son mécontentement et sa volonté de se tenir à l’écart tant qu’aucun accord n’est trouvé.
Les chiffres parlent néanmoins pour lui : 15,3 points, 4,6 rebonds et 2,2 passes de moyenne la saison dernière, malgré un temps de jeu irrégulier. Son apport en attaque et sa polyvalence en défense lui confèrent une vraie valeur marchande, ce qui explique pourquoi il reste une pièce centrale dans d’éventuelles discussions de transfert.
Mais la tension ne se limite pas aux finances. C’est tout un climat qui est fragilisé chez les Warriors. Depuis l’arrivée de Butler, qui a conduit à une série impressionnante de 23 victoires pour 7 défaites, la hiérarchie semble claire. Kuminga, malgré son titre acquis aux côtés de Curry et Green, peine à trouver sa place dans ce nouvel équilibre.
Derrière ce blocage contractuel se cache surtout une question d’ego et de reconnaissance. Kuminga estime que son rôle et son talent sont sous-évalués par Golden State. La franchise, elle, ne veut pas céder face à des exigences qu’elle juge excessives pour un joueur encore en phase de confirmation. Reste à savoir qui va craquer le premier.