Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le temps passe, mais certains souvenirs ne s’effacent jamais. Pour Chris Paul, 40 ans, revenir à Los Angeles signifie aussi se replonger dans une époque où le spectacle et l’énergie électrisaient chaque rencontre. L’ancien All-Star a évoqué avec émotion ses années aux Clippers, marquées par une équipe qui a fait vibrer la NBA sans jamais atteindre l’objectif ultime.
Arrivé en Californie au milieu de sa carrière, Paul a transformé la franchise grâce à son duo avec Blake Griffin et DeAndre Jordan. Ensemble, ils ont popularisé le surnom de « Lob City », symbole d’un basket spectaculaire, fait de passes millimétrées et de dunks retentissants. Les Clippers sont alors devenus une attraction majeure de la ligue, même si les campagnes de playoffs se sont souvent arrêtées plus tôt que prévu.
Interrogé sur cette époque, le meneur n’a pas caché sa nostalgie : « C’était Lob City, tout simplement. On a vécu de grandes années, de grands moments. C’est fou quand on repense à tous ces matchs et à ce niveau d’athlétisme qu’on voyait chaque jour. Ça me manque. Le temps passe vite, mais c’est génial d’être de retour à la maison, avec la famille et avec les Clippers. »
Un retour à Los Angeles chargé de symboles
Si l’épopée Lob City s’est achevée sans titre, Chris Paul est désormais de retour pour écrire un nouveau chapitre. Après des passages à Houston, Oklahoma City, Phoenix et San Antonio, il retrouve une franchise qui l’a marqué et où il espère transmettre son expérience. Ses statistiques de la saison passée (8,8 points, 3,6 rebonds et 7,4 passes) témoignent d’un joueur encore capable d’impacter le jeu, notamment dans un rôle de chef d’orchestre pour la deuxième unité.
Au-delà de son apport sur le parquet, son rôle de mentor pourrait s’avérer essentiel. Aux côtés de Kawhi Leonard, James Harden ou encore Bradley Beal, Paul n’aura pas à porter seul l’équipe, mais sa voix dans le vestiaire pourrait faire la différence. À l’heure où les Clippers visent enfin une place au sommet, son leadership pourrait combler les manques qui ont tant pesé dans le passé.
Bien sûr, la situation n’est plus la même qu’en 2013. Paul n’est plus le meneur explosif de ses jeunes années, mais il compense par une lecture du jeu et une rigueur inégalées. Dans un effectif plus talentueux et complet que jamais, il a l’opportunité de vivre la réussite collective qui avait échappé à la Lob City.
Son retour prend ainsi des allures de cercle bouclé : de figure emblématique du spectacle à vétéran sage, CP3 incarne la continuité et l’évolution d’une équipe qui cherche à se réinventer. Cette fois, l’histoire pourrait bien s’écrire jusqu’au bout.