Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Victor Wembanyama continue de susciter un engouement hors du commun, à la hauteur de son statut de phénomène mondial. Depuis son arrivée en NBA, l’intérieur français attire toutes les attentions, et la sortie du Top 100 annuel d’ESPN n’a fait que renforcer le débat. Classé parmi les cinq meilleurs joueurs de la ligue avant même d’avoir disputé sa troisième saison, il divise autant qu’il fascine.
Drafté en première position par San Antonio en 2023, Wembanyama a confirmé les attentes dès son année rookie avec 21,4 points, 10,6 rebonds et 3,6 contres de moyenne, décrochant logiquement le trophée de Rookie de l’année. Sa deuxième campagne s’annonçait encore plus prometteuse, marquée par une progression offensive et un statut de favori pour le titre de Défenseur de l’année. Mais son élan a brutalement été stoppé par une thrombose à l’épaule droite, l’obligeant à mettre fin prématurément à sa saison.
Totalement remis et prêt à reprendre le fil de son ascension, le Français s’est vu propulser à la 5e place du classement ESPN, derrière Nikola Jokic, Shai Gilgeous-Alexander, Luka Doncic et Giannis Antetokounmpo. Si ce classement reflète la confiance dans son potentiel, il a également déclenché une vague de critiques. Comme l’a résumé un fan sur les réseaux sociaux : « C’est fou que Wemby soit 5e. Dites juste que vous essayez de pousser un récit. »
Un classement qui divise entre potentiel et mérite
Les réactions n’ont pas tardé à s’accumuler, beaucoup estimant que l’intérieur de 21 ans n’a pas encore assez prouvé pour mériter une telle place. « Je suis désolé mais comment Wemby peut être devant ANT ??? » a lancé un autre internaute, pendant qu’un troisième interrogeait : « Qu’a fait Wemby pour déjà être dans le top 5 ? ». Ces commentaires traduisent une même inquiétude : celle de voir le potentiel primer sur les résultats concrets.
Certains rappellent qu’à âge égal, Anthony Edwards tournait déjà à 28,4 points de moyenne en playoffs et avait conduit son équipe à deux finales de conférence. D’autres citent des stars établies comme Jayson Tatum ou Jalen Brunson, qui disposent d’un CV beaucoup plus fourni, ou encore des vétérans comme Stephen Curry, LeBron James ou Kevin Durant, relégués derrière Wembanyama dans la hiérarchie. Une comparaison qui souligne l’écart entre reconnaissance sur la durée et projection sur l’avenir.
Pour les Spurs, ce classement représente toutefois une belle opportunité. Leur joueur vedette arrive avec un statut médiatique renforcé, qui peut servir de moteur supplémentaire. Si certains doutent encore, Wembanyama sait qu’il dispose de tous les outils pour transformer le potentiel en domination réelle. Sa capacité à impacter des deux côtés du terrain fait déjà de lui un profil unique, et c’est précisément ce que les observateurs semblent anticiper.
La saison qui s’ouvre sera donc un véritable test. Après plusieurs mois sans jouer, le Français devra prouver qu’il peut enchaîner à un haut niveau et assumer son rôle de franchise player. Les attentes sont colossales, mais elles correspondent aussi à l’image qu’il renvoie depuis son arrivée dans la ligue : celle d’un talent générationnel.