Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Quentin Grimes a vécu un été agité, et ses ambitions salariales ont bien failli lui coûter cher. Le jeune arrière pensait décrocher un contrat XXL, mais les discussions avec Philadelphie n’ont jamais vraiment abouti. À quelques heures de la deadline, le joueur a dû se résoudre à une solution bien plus modeste que prévu.
Arrivé en Pennsylvanie après un passage express par plusieurs franchises, Grimes sort pourtant de sa meilleure saison en carrière. Auteur de prestations solides sous le maillot des 76ers, il espérait transformer cet élan en un contrat majeur. Mais ses exigences financières, jugées excessives par la direction, ont rapidement refroidi les négociations.
Selon Shams Charania, l’écart entre les deux camps était trop important pour être comblé : « Après que le camp de Grimes a indiqué souhaiter un contrat à 30 millions de dollars en début de free agency, puis entre 20 et 25 millions, les deux parties n’ont jamais trouvé d’accord avant la date limite ». Une position ferme qui a finalement poussé le joueur à accepter son offre qualificative.
Un pari risqué sur son avenir
En acceptant le qualifying offer à 8,7 millions de dollars, Quentin Grimes a fait le choix de miser sur lui-même. Cette décision lui permet de devenir free agent non restreint en 2026, avec l’opportunité d’aller chercher un contrat majeur si ses performances confirment ses statistiques de la saison passée. Mais l’enjeu est énorme : une mauvaise année pourrait sérieusement compromettre ses plans.
Pour les 76ers, l’équation est claire : ils ont besoin de stabilité après une saison 2024-25 catastrophique (24 victoires, 58 défaites). Derrière Joel Embiid, Tyrese Maxey et Paul George, l’organisation cherche moins des stars que des rôles fiables, capables de renforcer la rotation et d’apporter une énergie constante. Grimes a justement montré qu’il pouvait s’affirmer dans ce rôle grâce à son profil complet.
Avec ses qualités des deux côtés du parquet, il représente une option précieuse aux côtés de Maxey pour affronter les backcourts les plus redoutables de la ligue. Sa polyvalence offensive, associée à sa combativité défensive, en fait un atout que Philadelphie ne peut pas négliger. Le vrai défi, toutefois, sera la santé globale de l’effectif, déjà sous surveillance après une série de blessures majeures l’an passé.
Cette saison aura donc valeur de test décisif. Si les 76ers retrouvent une dynamique collective et parviennent à viser les sommets, la fenêtre de titre autour de Joel Embiid pourrait rester ouverte encore quelques années. Mais un nouvel échec viendrait accentuer la pression sur le projet et peut-être provoquer une réorganisation en profondeur.