NBA – L’aveu brutal de Steve Kerr sur les Warriors : « Nous avons perdu une partie de notre âme »

La superstar NBA des Golden State Warriors, Stephen Curry (gauche) et son entraineur, Steve Kerr (droite)
NBA (DR) / SHOWTIME (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

La baie de San Francisco s’apprête à vivre une saison particulière. Les Warriors ont perdu un élément clé de leur identité cet été, et l’organisation a dû trouver un moyen de combler ce vide. C’est un vétéran au CV long comme le bras qui a été choisi pour assurer la transition et maintenir vivante une culture façonnée depuis plus d’une décennie.

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Le départ de Kevon Looney vers les Pelicans a marqué la fin d’un cycle. Présent depuis 2015, il représentait bien plus qu’un simple pivot pour Golden State : il incarnait l’abnégation, la discipline et l’esprit collectif prôné par Steve Kerr. Son absence laissera un trou béant dans la rotation, mais aussi dans le vestiaire, tant son influence dépassait les statistiques.

Lors du media day, Kerr a résumé cette perte en des termes très forts : « Nous avons perdu une partie de notre âme. Nous avons perdu l’un des plus grands leaders que j’ai jamais côtoyés. Et il n’avait même pas besoin de beaucoup parler pour en être un. Nous allons manquer Loon, et je me sens très chanceux d’avoir Al pour combler une partie de ce vide. » Des mots qui traduisent à la fois la douleur du départ et la confiance placée dans Al Horford.

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Un relais naturel dans le vestiaire des Warriors

À 39 ans, Horford avait envisagé de mettre un terme à sa carrière avant d’accepter le défi de rejoindre les Warriors. La perspective d’évoluer aux côtés de Stephen Curry a joué un rôle déterminant dans son choix. Lui aussi, comme Looney, n’est pas du genre à monopoliser la lumière. Son impact repose sur l’intelligence de jeu, la constance et la capacité à sublimer ses coéquipiers, des qualités que Golden State juge essentielles pour prolonger sa fenêtre compétitive.



Horford sort d’une saison solide avec Boston, où il a tourné à 8,6 points et 6,3 rebonds de moyenne, tout en affichant une réussite à 41,6 % derrière l’arc. Sa polyvalence défensive et son adresse extérieure offriront de nouvelles options dans le système offensif fluide de Kerr, qui a toujours privilégié les intérieurs capables de lire le jeu et de faire circuler la balle rapidement.

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Il est évident qu’aucun joueur ne pourra copier exactement le rôle de Looney. Ses écrans libéraient Curry et Thompson, son rebond assurait la stabilité des petites rotations, et son altruisme imposait un état d’esprit collectif dans le vestiaire. Mais Horford apporte autre chose : son expérience des finales NBA, son calme dans les moments chauds et sa faculté à s’intégrer dans une hiérarchie sans créer de déséquilibre.

Les arrivées de De’Anthony Melton et de Seth Curry, ainsi que le retour de Gary Payton II, complètent ce travail de reconstruction. La prolongation de Jonathan Kuminga clarifie également la rotation, offrant davantage de certitudes à Kerr. Reste que l’ombre de Looney planera encore un moment sur le Chase Center, lui qui était entré dans la maison dorée au moment où la dynastie débutait.

Conférence Ouest Golden State Warriors NBA 24/24