puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis bientôt deux décennies, il incarne à lui seul l’identité d’une équipe entière. À 37 ans, Stephen Curry continue de défier le temps, lui qui semblait promis à un rôle secondaire à ce stade de sa carrière. Pourtant, le meneur mythique des Warriors reste plus que jamais au centre des ambitions de son organisation.
Le quadruple champion NBA a traversé les épreuves et les doutes, entre blessures précoces et critiques liées à son gabarit. Mais malgré ces obstacles, Curry a fait des Warriors une référence incontournable de la dernière décennie, guidant la franchise vers un succès durable. Son incroyable longévité a façonné l’histoire moderne de la NBA, au point de modifier profondément la stratégie interne de Golden State.
Car si l’on se souvient du fameux projet des « deux timelines », qui consistait à mêler les jeunes talents du futur aux vétérans pour préparer l’après-Curry, ce plan a volé en éclats face à la longévité du meneur. Comme l’a rappelé le journaliste Colin Ward-Henninger (CBS Sports) : « Les mots eux-mêmes sont désormais une punchline digne de Rodney Dangerfield, mais, pour être honnête, la stratégie des deux timelines aurait pu marcher. Dans notre univers, ce n’est pourtant pas possible. Et cela pour une seule et unique raison : Wardell Stephen Curry II. »
Un projet sacrifié au profit d’un génie intemporel
Ward-Henninger poursuit son analyse en soulignant que la trajectoire prévue pour Curry ne correspond en rien à la réalité : « À 37 ans, Curry était censé s’approcher de la sortie, sur une tournée d’adieux. Il aurait presque certainement toujours été un Warrior, mais ses pouvoirs magiques auraient dû s’amenuiser tandis qu’il passait le flambeau à la jeune génération. Et pourtant, nous sommes en 2025, et chacun des choix récents de Golden State a été fait pour Curry, qui reste l’un des rares joueurs capables d’être la meilleure option d’une équipe championne. »
L’échec de ce système des « deux timelines » n’a finalement pas eu d’effet négatif pour les Warriors, bien au contraire. En 2022, la franchise a décroché un septième trophée Larry O’Brien, prouvant que prolonger le règne de Curry valait largement plus que de miser prématurément sur l’avenir. Le meneur, par sa constance et son niveau de jeu, a effacé une époque entière pour en prolonger une autre.
Aujourd’hui encore, Golden State continue de bâtir autour de lui. L’arrivée de Jimmy Butler à la dernière trade deadline et le recrutement de vétérans solides cet été illustrent la volonté de maximiser les dernières années de son prime tardif. La conférence Ouest reste extrêmement relevée, mais avec Curry en tête de file, les Warriors savent qu’ils peuvent encore viser haut.
La question demeure toutefois : que serait devenue cette équipe si elle avait choisi d’anticiper son départ ? L’effectif de 2025-26 aurait probablement un visage bien différent, moins tourné vers le présent et plus vers la reconstruction. Une réflexion qui restera éternellement hypothétique, tant Curry continue de dicter la marche à suivre.
