NBA – Situation toxique en vue pour les Warriors ?

Les stars NBA des Golden State Warriors, Draymond Green (gauche) et Stephen Curry (droite)
NBA (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Le feuilleton le plus long de l’intersaison 2025 en NBA a enfin trouvé son épilogue. Jonathan Kuminga et Golden State ont scellé un accord pour deux ans et 48,5 millions de dollars. Une signature qui met fin à des semaines d’incertitude, mais qui ne dissipe pas totalement les doutes autour de la relation entre le joueur et l’organisation.

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Depuis plusieurs mois, Kuminga avait laissé transparaître son malaise face à son rôle sous les ordres de Steve Kerr. À l’issue de la saison passée, il n’avait pas caché qu’il se sentait parfois relégué à un simple rôle secondaire, au point d’évoquer l’impression d’être utilisé comme un « pion ». La restricted free agency n’a cependant pas joué en sa faveur, limitant ses options pour un départ immédiat.

Au moment d’annoncer sa prolongation, l’ailier de 22 ans a adopté un ton plus apaisé devant les médias. « Je suis ici maintenant. C’est l’objectif de tout le monde d’être quelque part sur la durée », a-t-il affirmé, affichant une volonté de repartir sur de meilleures bases. Dans la foulée, il a ajouté : « Je dirais oui, puisque je suis de retour ici », laissant entendre que sa vision avait évolué depuis la fin de saison.

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Un compromis plus qu’une solution définitive ?

Si ce discours semble prometteur, plusieurs observateurs de la ligue restent prudents. Pour l’analyste ESPN Tim MacMahon, cet accord n’a rien d’une garantie à long terme. « C’est une solution temporaire. Je ne pense pas que ce soit dans l’intérêt de Kuminga de semer le chaos pendant la saison. Il aurait préféré partir ailleurs. Tout le monde le sait », a-t-il confié dans le podcast The Hoop Collective, soulignant la fragilité de cette entente.



Le contrat fraîchement signé présente néanmoins un avantage pour Golden State : une flexibilité accrue sur le marché des transferts. Avec un salaire annuel fixé à 24 millions de dollars, l’ailier reste une pièce plus simple à échanger que s’il atteignait la barre des 30 millions. Cette marge de manœuvre pourrait s’avérer décisive à l’approche de la deadline de février.

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Toutefois, MacMahon met en garde contre une éventuelle tension si Kuminga devait encore porter le maillot des Warriors après cette échéance. « S’il est encore là après la deadline, est-ce que ça pourrait devenir toxique ? Je peux tout à fait l’imaginer », a-t-il reconnu, laissant planer l’idée d’un scénario compliqué en interne.

Malgré ce contexte instable, Golden State sait que Kuminga peut représenter un véritable facteur X dans sa quête de titre. Son explosivité, sa polyvalence défensive et sa capacité à faire basculer un match en font un atout précieux, à condition que son intégration soit pleinement assumée par le staff et le joueur.

Conférence Ouest Golden State Warriors NBA 24/24