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Par Rédaction | Sport
Les Houston Rockets ont frappé un grand coup cet été en s’offrant Kevin Durant, mais la franchise texane ne compte pas précipiter les choses. Si l’arrivée du vétéran a déjà redéfini les ambitions de l’équipe, la direction préfère temporiser avant de lui proposer une prolongation de contrat. Derrière cette prudence se cachent des priorités financières et stratégiques bien précises.
Avec une saison 2024-2025 conclue sur un bilan de 52 victoires pour 30 défaites et une deuxième place à l’Ouest, Houston semblait armé pour rivaliser avec les meilleurs. Pourtant, l’inexpérience du jeune noyau n’a pas résisté à la science collective des Warriors, qui ont éliminé les Texans dès le premier tour des playoffs. Ce revers a convaincu le management de miser sur un profil de superstar chevronnée, capable d’encadrer la jeunesse et d’apporter une culture de la gagne : Kevin Durant.
Le transfert a bouleversé l’effectif. En plus du départ de Jalen Green et Dillon Brooks, les Rockets ont sacrifié leur dixième choix de la Draft 2025 et cinq seconds tours pour attirer le double MVP des Finales. Durant, aujourd’hui âgé de 37 ans, entame une nouvelle aventure avec un contrat de 54,7 millions de dollars cette saison. Pourtant, aucune prolongation n’a encore été discutée. Selon Jake Fischer (The Stein Line), Houston préfère d’abord régler la situation contractuelle de Tari Eason avant d’aborder celle de la star.
Une gestion de cap space pensée sur le long terme
Les dirigeants de Houston veulent s’assurer de conserver une marge de manœuvre financière suffisante. Toujours selon Fischer, plusieurs analystes du plafond salarial estiment qu’Eason pourrait obtenir une prolongation inférieure aux 24,4 millions de dollars annuels promis à Jabari Smith Jr., récemment prolongé. En d’autres termes, les Rockets tentent d’équilibrer leurs investissements, conscients que surpayer trois ailiers — Durant, Smith et Eason — pourrait compromettre leur flexibilité future.
Parallèlement, la franchise a multiplié les mouvements cet été. En plus du recrutement de Durant, Houston a signé Dorian Finney-Smith, Clint Capela et Josh Okogie, tout en prolongeant plusieurs cadres : Fred VanVleet, Steven Adams, Aaron Holiday et Jae’Sean Tate. Un été mouvementé qui a toutefois laissé quelques interrogations.
Le coup dur est venu de VanVleet, victime d’une rupture des ligaments croisés lors d’un entraînement. Son absence longue durée change la donne, privant Houston d’un meneur d’expérience. Dès lors, certains observateurs s’interrogent sur le manque d’options viables derrière lui, Aaron Holiday et Reed Sheppard semblant peu armés pour tenir un rôle majeur.
Pour Durant, la question n’est pas seulement financière, mais aussi sportive. Arrivé dans une équipe en pleine mutation, le vétéran devra composer avec un effectif jeune, ambitieux mais encore fragile. Son leadership et son expérience seront essentiels pour stabiliser le projet. La direction, elle, temporise : prolonger le joueur trop vite pourrait enfermer la franchise dans une structure salariale rigide.
