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Par Rédaction | Sport
L’avenir de Giannis Antetokounmpo à Milwaukee a de nouveau fait trembler la NBA cet été. Alors que le double MVP se questionnait sur la direction de sa franchise, le manager général Jon Horst a décidé de prendre les devants, traversant plus de 6 000 kilomètres jusqu’à Athènes pour un entretien crucial avec son joueur star. L’objectif était clair : convaincre le Grec que les Bucks pouvaient encore lui offrir un projet à la hauteur de ses ambitions.
Cette rencontre s’inscrivait dans un contexte tendu. Milwaukee venait de se séparer de Damian Lillard, un choix radical censé libérer de la marge salariale pour signer Myles Turner en provenance d’Indiana. Un pari audacieux, qui engage la franchise financièrement sur plusieurs saisons, sans que Giannis n’ait été consulté. Ce silence avait déjà été observé lors du recrutement de Lillard l’année précédente, ce qui avait semé quelques doutes sur la communication interne entre le joueur et sa direction.
Jon Horst, en poste depuis 2017, a déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il savait prendre des décisions risquées pour maximiser les chances de victoire autour d’Antetokounmpo. Après Jrue Holiday en 2020, puis Lillard en 2023, le GM a une nouvelle fois misé gros pour relancer Milwaukee. À Athènes, il a exposé à Giannis et à son agent sa vision pour la saison 2025-26, convaincu que cette version des Bucks pouvait encore viser le titre. L’échange fut franc : « Je veux être dans une équipe qui me donne une chance réelle de gagner un championnat », a rappelé Antetokounmpo à cette occasion.
Des doutes toujours présents malgré une trêve temporaire
Finalement, le « Greek Freak » a repris le chemin du Wisconsin pour une 13e saison sous les couleurs des Bucks, non sans obtenir le retour de son frère Thanasis. Mais cette stabilité apparente ne masque pas la réalité : Giannis a sérieusement envisagé un départ. Selon Shams Charania, les Knicks de New York étaient la seule destination extérieure qu’il considérait réellement. Les deux franchises ont même entamé des discussions cet été, sans qu’un accord concret ne soit trouvé.
Depuis le titre de 2021, Milwaukee n’a plus remporté la moindre série de playoffs, enchaînant trois éliminations dès le premier tour. Blessures, désillusions et manque de profondeur ont progressivement usé la patience d’Antetokounmpo. Le départ de Lillard ne fait qu’alourdir la pression sur les épaules du double MVP. Son envie de gagner reste intacte : « Je veux plus. Je veux un autre titre, une autre médaille. Je ne joue pas pour être là et encaisser, je joue pour gagner. »
À Milwaukee, l’ambiance est donc à la vigilance. Les dirigeants savent qu’ils jouent gros cette saison : un départ d’Antetokounmpo serait un séisme pour toute la ligue. Le joueur pourrait profiter de l’été 2026, moment où il sera éligible à une prolongation de 275 millions de dollars, pour orienter son avenir à sa guise. Ce sera sa période de levier maximal, et toutes les équipes le savent.
Pour l’heure, Milwaukee mise sur la loyauté et la compétitivité de son leader. Avec une moyenne de 30 points, 10 rebonds et 5 passes à plus de 60 % de réussite sur les deux dernières saisons, Antetokounmpo reste l’assurance-vie de l’organisation. Mais dans un Est désormais dominé par Cleveland et New York, chaque défaite pourrait raviver les incertitudes.
